La Ligue Frontier, un circuit rempli d’athlètes « passionnés »
Pierre Arsenault se plaît beaucoup en tant qu’entraîneur adjoint d’équipe Québec
Le Québécois Pierre Arsenault, d’abord reconnu pour ses nombreuses années passées chez les Expos de Montréal et les Marlins de Miami à titre d’instructeur dans l’enclos des releveurs, savoure pleinement sa présente aventure comme entraîneur adjoint avec Équipe Québec, dans la Ligue Frontier.
« Forcément, c’est différent des ligues majeures, mais j’adore ça, j’ai plus de tâches, j’ai les deux mains dedans », indique-t-il, à propos de son rôle aux côtés du gérant Patrick Scalabrini.
Maintenant âgé de 57 ans, Arsenault travaille surtout avec les lanceurs de l’équipe. Pendant les parties, il demeure par ailleurs dans l’abri des joueurs, d’où il veille au bon déroulement du match, notamment chez les artilleurs et les receveurs.
Matthew Rusch fait aussi partie des entraîneurs d’équipe Québec pour l’instant, mais il devrait rentrer sous peu dans la Belle Province pour des motifs personnels. Gift Ngoepe donne pour sa part un coup de main auprès des frappeurs de l’équipe, pourvoyant ainsi un poste de joueur-entraîneur.
Ce séjour dans la Ligue Frontier n’est pas sans rappeler à Arsenault une époque plus lointaine, au moment où il était lui-même un joueur de baseball de haut niveau.
« Après ma libération de l’organisation des White Sox de Chicago, j’avais joué pendant deux saisons avec les Leafs de Toronto, dans l’intercounty Baseball League, c’était au milieu des années 1980, raconte Arsenault. J’y vois un certain parallèle alors qu’on retrouve également ici, dans la Ligue Frontier, des gars un peu plus vieux qui ont encore cette magie dans les yeux parce qu’ils adorent jouer au baseball. »
La feuille d’érable est toutefois remplacée ici par la fleur de lys…
GARDER LE RÊVE VIVANT
En se fiant à son énorme bagage, Arsenault conserve un message clair pour tous les joueurs d’équipe Québec qui rêvent encore de décrocher un contrat des ligues mineures.
« Ce que je dis aux joueurs, c’est qu’ils vendent tous présentement leurs services aux 30 organisations du baseball majeur, affirme l’instructeur québécois. Tu ne sais jamais qui peut être au stade pour venir voir un match. »
Encore récemment, Équipe Québec a d’ailleurs perdu les services d’un joueur, soit le lanceur ontarien Alex Nolan, qui a conclu une nouvelle entente des ligues mineures avec les Blue Jays de Toronto.
« D’un point de vue personnel, ça me garde un pied dans la porte, admet Arsenault, précisant toutefois qu’il pense davantage au futur des joueurs dans toute cette aventure. Si j’ai d’autres opportunités, je reste à l’écoute, mais j’aime m’impliquer avec cette équipe-là. »
À QUAND UN CLUB À MONTRÉAL ?
S’il rêve d’abord et avant tout au retour du baseball majeur à Montréal, Arsenault verrait également d’un bon oeil l’arrivée d’une formation de la Ligue Frontier dans la métropole québécoise.
« Quand je regarde cette ligue-là, j’aimerais certainement voir ça à Montréal, mentionne celui qui a travaillé avec les Expos de 1987 à 2002. On a plusieurs Canadiens, dont des Québécois qui y évoluent, et ce sont tous des gars passionnés qui veulent jouer. »
Quant au possible retour d’un club du baseball majeur, Arsenault suit évidemment avec attention le dossier entourant le concept des villes-soeurs impliquant les Rays de Tampa Bay, dont la plus récente saga faisait état d’un conflit entre le propriétaire Stuart Sternberg et les actionnaires minoritaires de la formation floridienne.
Avant le match prévu hier soir contre les Miners de Southern Illinois, Équipe Québec présentait une fiche de 2-3 depuis le début de la saison.