Le Journal de Quebec

La pandémie a eu peu d’effet sur l’état des routes

- CLARA LOISEAU

L’hiver plus doux aurait davantage contribué à garder le réseau routier québécois en meilleur état que la baisse marquée de l’achalandag­e due à la pandémie, pensent des experts.

Malgré la baisse marquée de la circulatio­n de véhicules pendant une certaine période, il ne faut pas penser que cela fera finalement une grosse différence sur la dégradatio­n de la chaussée, soutient Gilles Payer, porte-parole du ministère des Transports.

« Lorsqu’une voie

[comme le pont de l’a14 reliant Montréal et Laval] reçoit 151 000 véhicules en moyenne par jour en 2021 ou “seulement” 132 000 en 2020, cela ne fait pas nécessaire­ment en soi une différence absolue. »

HIVER DOUX

Michel Vaillancou­rt, spécialist­e de la conception et réhabilita­tion de chaussées, abonde dans le même sens.

« C’est sûr qu’une chaussée est construite pour un nombre prédétermi­né de voitures, donc à partir du moment où une route a été moins sollicitée, ça peut augmenter sa durée de vie. Ce qui endommage principale­ment les routes, ce sont les poids lourds et eux n’ont pas tant diminué pendant la pandémie », explique-t-il.

Les températur­es douces que le Québec a eues aux mois de décembre et janvier ont pour leur part contribué à ce qu’on ait moins de nidsde-poule cette année.

« On a eu un hiver plus doux que la normale. Il y a peut-être eu moins de cycles de gel et de dégel, donc ça pourrait avoir une incidence », explique-t-il.

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