Une chaussée dangereuse
Le partie ouest du 3e-rang-du-bic arrive au 3e rang des pires routes du Québec
Le dangereux 3e-rang-du-bic est dans un état si lamentable qu’il cause d’importants dommages aux véhicules.
« C’est vraiment désastreux […] Il y a des gros trous et je suis obligé de changer de voie pour passer, c’est dangereux. En plus, il vient de sortir une autre bosse et à cet endroit, je dois arrêter complètement », déplore le chauffeur d’autobus scolaire Normand Chénard.
L’homme emprunte le 3e-rang-du-bic quatre fois par jour.
« Avec des jeunes dans mon autobus, c’est pas trop l’fun », poursuit-il.
Le chauffeur ajoute que les réparations sur son autobus sont beaucoup plus nombreuses et fréquentes que sur ceux qui n’empruntent pas cette fameuse chaussée, qui se hisse au 3e rang des pires routes du Québec.
Des résidents du 3e Rang Ouest ont aussi témoigné avoir eu des problèmes de suspension ou de direction, entre autres liés à l’état lamentable de la route.
« On brise nos voitures, c’est épouvantable », mentionne Raynald Roy.
Il a déposé une pétition de plus de 500noms au conseil de ville de Rimouski en septembre, exigeant la réfection complète du rang. Sa demande est demeurée lettre morte.
Les problèmes mécaniques liés au piètre état du rang sont d’ailleurs bien connus de Jocelyn Saindon, un garagiste situé à quelques mètres de la route, depuis 43 ans.
« Souvent, au printemps, quand on fait le changement de pneus, on s’aperçoit que la suspension a usé, explique le garagiste. C’est vraiment pas runable. Ça traîne, ça traîne, et ils ne réparent pas », poursuit-il.
AUSSITÔT RÉPARÉE, AUSSITÔT BRISÉE
Des résidents déplorent également le fait que même si des opérations de colmatage sont effectuées régulièrement, elles ne changent rien.
« Tout ce qu’ils font c’est du patchage. Ils mettent de l’asphalte mais le tracteur passe et ça ressort », déplore Nancy Proulx, résidente du 3e-rang-du-bic depuis un an.
« Ils travaillent, mais ça redéfonce. La minute qu’il y a un peu d’eau qui coule ou un gros camion qui circule, tout redéfonce », poursuit M. Roy.
ÉTAT « PITOYABLE »
Bien conscient de l’état « pitoyable » du rang, le maire de Rimouski, Marc Parent, confirme que des réparations « ponctuelles » sont faites régulièrement sur la partie ouest du rang. Il convient toutefois que ces travaux sont insuffisants.
« Il faut complètement refaire les fondations, en excavant jusqu’à deux mètres de profondeur, ce qui fait que c’est extrêmement onéreux », explique-t-il, précisant que cette remise à neuf est estimée entre 5 M$ et 6 M$. M. Parent ajoute qu’il a hérité du problème, lorsque la municipalité du Bic a été annexée à la ville de Rimouski, en 2009.
« [...] Ce sont des routes qui ont été négligées pendant des décennies et des décennies, alors que la municipalité du Bic était un village, et là, maintenant, on doit faire face au problème », dit-il.