Sur la liste noire de L’AMF dès 2020
Une chose est claire pour l’autorité des marchés financiers du Québec : les millions de dollars investis par des milliers d’européens et d’africains dans Impero Solutions seront « extrêmement difficiles à récupérer ».
C’est pourquoi le porte-parole de l’organisme, Sylvain Théberge, encourage les gens, où qu’ils soient, à contacter le centre d’information de L’AMF avant d’investir. « Quoi de mieux que de prendre le téléphone et de nous demander ce qu’il en retourne de telle ou telle entreprise ? » lance-t-il.
Si les victimes d’impero l’avaient fait, elles se seraient rendu compte que l’entreprise était sur la liste noire de sites web et de compagnies sollicitant illégalement des investisseurs de L’AMF depuis octobre 2020.
AVEC PLUS DE 70 AUTRES
Cette liste existe depuis septembre 2017 et, « à notre grand désarroi », dit M. Théberge, elle se bonifie et grandit « au fur et à mesure que le besoin se fait sentir ». Si elle ne comptait au début que quelques adresses et plateformes web, on y trouve aujourd’hui plus de 70 noms.
Que ce soit par son travail de cybersurveillance, par des dénonciations ou par l’entremise d’autres régulateurs, L’AMF y ajoute toute entreprise qui sollicite ou a l’intention de solliciter les gens de façon illégale, c’est-à-dire toute entreprise qui n’est pas accréditée auprès du régulateur.
Elle est toutefois loin d’être exhaustive, sinon « on ferait des mises en garde tous les jours », assure le porte-parole.
Une fois sur la liste noire, une entreprise fera l’objet d’une mise en garde « très précise envoyée à tout le Québec » seulement « si elle a un attachement significatif au Québec, soit par des dénonciations d’individus ou, pire, si des Québécois disent avoir investi ».
Pour Impero, L’AMF a senti le besoin de faire une mise en garde en bonne et due forme, le 18 mai, car « des individus nous ont contactés pour nous dire qu’ils en avaient entendu parler par des connaissances en Afrique et en Europe ».