Labeaume dénonce une « immense fumisterie »
Les estimations de Québec 21 concernant les coûts et l’échéancier de son projet de métro léger sont une « fake news » et une « fumisterie », s’est déchaîné le maire de Québec, hier.
Québec 21 a expliqué s’être basé sur une étude de la firme Systra qui conclut que le coût moyen d’un métro souterrain est de 100 à 200 M$ par kilomètre. Sur cette base, le parti a évalué le coût de son tunnel à 200 M$ par kilomètre « pour être certain qu’on aurait de la marge de manoeuvre », a indiqué le chef Jean-françois Gosselin.
Or, « les chiffres sont complètement faux », a martelé le maire. Chaque kilomètre de tunnel creusé à Québec coûte 358 millions, a-t-il certifié en s’appuyant sur les données du Bureau de projet du tramway. « On a sondé, vérifié, contre-vérifié », a martelé Régis Labeaume.
DEUX FOIS PLUS CHER
Selon le maire, avec les frais afférents, le trambus et le matériel roulant, le projet de M. Gosselin coûterait « au minimum » deux fois plus cher que ce qui a été avancé, soit plus de 6 milliards $.
Le maire a expliqué que l’étude de Systra citée par M. Gosselin était basée sur le prix de projets similaires à travers le monde, sans égard aux particularités régionales comme la nordicité. Or, « au Canada les coûts réels sont plus élevés », a-t-il soutenu en donnant les coûts d’autres réseaux structurants canadiens pour démontrer son point ( voir encadré).
« On est dans la fake news totale. C’est vraiment, là, c’est du nano-trump, ça n’a pas de bon sens », a asséné le maire, qui a aussi parlé d’une « immense fumisterie », doutant que l’échéancier présenté puisse être respecté.
M. Labeaume a estimé que le tracé proposé par Québec 21 ne « donne rien » pour les gens des banlieues et que les désagréments liés à la construction des 15 stations souterraines projetées sont largement sous-estimés par M. Gosselin, car « une station, ça se bâtit en éventrant la surface ».
D’autre part, il a invité le gouvernement Legault à réitérer son appui « clair » au projet de tramway, craignant que l’incertitude plombe les appels de proposition à venir.