Découverte macabre à Châteauguay
Une femme âgée se trouvait dans un état troublant dans sa résidence avant de décéder à l’hôpital
Une enquête a été ouverte après la découverte d’une octogénaire dans un état lamentable dans sa résidence de Châteauguay, le week-end dernier, avant qu’elle ne rende l’âme à l’hôpital.
Les intervenants ont été témoins d’une scène d’horreur, selon nos informations, après avoir été appelés à se rendre dans un bungalow de la rue Turenne, peu après 15 h, dimanche, à la suite d’un appel au 911.
Ils ont alors fait la découverte de Pearl May Billingham, une dame d’environ 89 ans, étendue dans son lit.
Sans entrer dans les détails, qui sont troublants, ses plaies et son état général pouvaient laisser croire qu’elle n’avait pas été bougée de là depuis très longtemps.
Conduite à l’hôpital Anna-laberge, en Montérégie, la dame est décédée peu de temps après, sous le regard de professionnels de la santé impuissants et abasourdis.
Des éléments ont mené les policiers de Châteauguay à lancer une enquête, a confirmé la porte-parole Jenny Lavigne.
On tente d’établir si l’octogénaire aurait été victime de négligence de la part des gens avec qui elle vivait, d’après nos informations.
Des proches de la victime qui devaient veiller sur elle ont d’ailleurs été rencontrés par les policiers. D’autres ont été joints à l’extérieur de la province.
HYGIÈNE DOUTEUSE
Des enquêteurs s’affairaient hier encore à questionner des résidents du secteur, où le déploiement a créé un certain émoi.
« On connaissait Pearl depuis 1975, quand on a emménagé. Ça faisait plusieurs années qu’on ne l’avait pas vue sortir. On demandait à sa fille comment elle allait. Elle disait qu’elle allait bien », confie André Desrochers, un voisin immédiat.
Celui-ci, qui essayait parfois d’en savoir plus sur la santé de sa voisine, veuve depuis 2004, dit regretter de ne pas avoir posé plus de questions, par peur « de ne pas se mêler de ses affaires ».
La coiffeuse des cinq dernières décennies de Mme Billingham raconte avoir cessé de coiffer sa cliente à son domicile il y a quelques années déjà, en raison de son hygiène inquiétante et de l’état des lieux.
« Pour moi, ce n’était plus un cas de maison, mais de CHSLD. Mais elle ne voulait rien, rien savoir de quitter sa maison. Elle était très autoritaire », dit-elle.
Le Bureau du coroner a confirmé avoir amorcé une enquête sur les causes et circonstances de son décès.
De son côté, le Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-ouest ne commente pas le dossier d’un usager.
« ÇA FAISAIT PLUSIEURS ANNÉES QU’ON NE L’AVAIT PAS VUE SORTIR. ON DEMANDAIT À SA FILLE COMMENT ELLE ALLAIT. ELLE DISAIT QU’ELLE ALLAIT BIEN » – André Desrochers, un voisin