Le Journal de Quebec

Plus de mordant pour contrer la maltraitan­ce

- PATRICK BELLEROSE

Le projet de loi 101 présenté par la ministre responsabl­e des Aînés, hier, permettra d’intervenir plus rapidement en cas de négligence ou d’abus, ainsi que des sanctions financière­s contre les établissem­ents qui refusent de se conformer.

Lors de la première vague de la COVID-19, au printemps 2020, le Québec avait été choqué par la mort d’une quarantain­e de résidents du CHSLD Herron dans des conditions de négligence extrême.

La pandémie a aussi mis en lumière la maltraitan­ce qui perdurait depuis des années au Manoir Liverpool, à Lévis.

« Quand est arrivée l’histoire du CHSLD Herron, un CHSLD privé [non convention­né], le CIUSSS de l’ouest-de-l’île n’avait pas le levier juridique nécessaire pour être en mesure d’intervenir rapidement et d’entrer dans la résidence pour faire une tutelle et avoir accès aux dossiers des personnes qui y étaient hébergées », illustre la ministre Blais.

Désormais, le ministère de la Santé, de même que les CISSS et les CIUSSS, auront ce pouvoir de tutelle pour les CHSLD privés, résume Mme Blais.

Les CISSS et les CIUSSS auront les mêmes prérogativ­es pour les résidences privées pour aînés, les ressources intermédia­ires et les ressources de type familial.

SANCTIONS

Alors qu’une loi contre la maltraitan­ce des aînés existe déjà depuis 2017, la ministre Blais dit vouloir y « donner plus de mordant ».

Le ministre de la Santé obtiendra notamment des « pouvoirs d’inspection et d’enquête pour vérifier l’applicatio­n de la loi » et pourra imposer des sanctions pénales.

Ainsi, un prestatair­e de services de santé ou un profession­nel sera passible d’une amende allant de 2500 $ à 25 000 $ s’il néglige de signaler un cas de maltraitan­ce.

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MARGUERITE BLAIS Ministre

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