Un traitement ANTI-COVID séduit les États-unis
Toujours à l’essai, le gouvernement prévoit d’en commander deux millions s’il est approuvé par les autorités
PARIS | (AFP) Le gouvernement américain s’est engagé à commander près de deux millions d’unités d’un médicament ANTI-COVID développé par le laboratoire Merck Sharp and Dohme (MSD), à condition que les autorités approuvent ce traitement encore à l’essai, a annoncé le groupe hier.
MSD « se verra verser environ 1,2 milliard de dollars pour livrer environ 1,7 million de traitements Molnupiravir au gouvernement des États-unis », a déclaré dans un communiqué le groupe, distinct de son homonyme allemand Merck KGAA.
ADMINISTRATION
Ce traitement antiviral est une seconde chance pour le groupe de trouver sa place face à la COVID-19, après avoir renoncé à tous ses projets de vaccins, dont certains développés avec l’institut Pasteur.
Le Molnupiravir est un traitement à administrer dans les premiers jours des symptômes et par lequel MSD compte guérir la COVID-19. Il a enregistré de premiers résultats encourageants, mais son efficacité doit encore être confirmée par des essais cliniques dont les résultats sont attendus à l’automne.
LARGE PRODUCTION
Si ces derniers sont positifs et que les autorités sanitaires américaines l’approuvent dans la foulée, le gouvernement américain concrétisera alors sa commande.
Ce médicament, à l’origine développé contre la grippe, doit être pris deux fois par jour, pendant cinq jours, sous forme de pilules. C’est l’ensemble de ce programme de traitement qui sert d’unité à la commande de Washington.
Au-delà de celle-ci, MSD promet de produire au total 10 millions de ces traitements d’ici à la fin de l’année.
« Nous menons de multiples efforts pour que le Molnupiravir soit disponible au niveau mondial », a déclaré Rob Davis, président de MSD.