Québec choisit cette fois un fabricant d’hélicoptères d’ici
Après avoir déboursé 13,1 millions $ pour un hélicoptère Airbus usagé construit en Allemagne, l’an dernier, le gouvernement Legault s’est finalement décidé à acheter deux appareils neufs qui seront assemblés à Mirabel par Bell Textron Canada.
« En raison de ses capacités opérationnelles limitées et de sa désuétude grandissante, la flotte héliportée actuelle du ministre des Transports doit être renouvelée », peut-on lire dans un décret daté du 19 mai.
À l’instar de l’hélicoptère Airbus, les deux nouveaux appareils Bell sont destinés à la Sûreté du Québec.
Le gouvernement a adopté ce décret pour se donner le droit de conclure un contrat de gré à gré avec Bell Textron, le seul constructeur d’hélicoptères établi au Québec.
« C’est une excellente nouvelle de voir que le ministère des Transports prévoit d’acheter deux appareils Bell construits à Mirabel », s’est réjouie hier Patricia Bergeron, porte-parole de l’entreprise américaine.
PAS ENCORE SIGNÉ
« On n’a pas encore de détails sur les montants parce qu’on est en discussions avec les représentants du gouvernement pour savoir quels modèles seraient intéressants pour eux et quelle configuration ils ont besoin. C’est vraiment très embryonnaire », a ajouté Mme Bergeron.
Les deux autres hélicoptères de la flotte du Service aérien gouvernemental sont un Bell 206 construit aux États-unis en 1979 et un Bell 412 construit en 2001 à Mirabel. Ce sont ces deux appareils, qualifiés par Québec de « vieillissants », que doit permettre de remplacer la commande à venir auprès de Bell.
L’an dernier, le premier ministre François Legault s’était dit « choqué » par l’achat d’un hélicoptère allemand. Il avait toutefois justifié la décision par l’urgence de la situation.
« Le gouvernement du Québec doit contribuer à préserver l’industrie aérospatiale québécoise qui a été considérablement affectée par la pandémie de la COVID-19. Il permet ainsi aux entreprises de s’assurer de leur positionnement pour la relance économique. En tant que gouvernement responsable, il est de son devoir de soutenir l’achat local et de maintenir des emplois au Québec », a indiqué hier une porte-parole du ministère des Transports, Émilie Lord.