Québec veut rattraper le retard d’ici 2023
Le gouvernement Legault compte rattraper le retard dans les chirurgies, causé par la pandémie, d’ici 2023.
Depuis l’arrivée de la COVID-19, le nombre de personnes en attente d’une chirurgie est passé de 125 000 à 145 000. Québec croit pouvoir réduire cette liste à 100 000 d’ici mars 2023.
« C’est malheureux, mais ces gens-là ont payé le prix d’attendre pour faire soigner les gens de la COVID-19 », a souligné le ministre de la Santé, Christian Dubé.
PLAN D’ACTION
Pour effectuer ce rattrapage, la sousministre adjointe, la Dre Lucie Opatrny sera responsable de consulter les divers acteurs du réseau de la santé afin de présenter un plan d’action à l’automne.
M. Dubé dit vouloir offrir un répit cet été aux travailleurs de la santé, grandement éprouvés par la pandémie.
Le réseau utilisera également la période estivale pour terminer la campagne de vaccination.
Le mandat de la Dre Lucie Opatrny impliquera de consulter les fédérations de médecins et les grandes centrales syndicales afin de trouver des solutions, notamment l’ouverture des blocs opératoires sur de plus longues plages horaires.
Un recours plus important aux infirmières auxiliaires est également envisagé pour épauler les médecins spécialistes.
« On n’a rien négocié encore, mais ce que la Dre Opatrny a réussi, c’est mettre tout ce monde-là à la même table, puis tout le monde est d’accord de le faire durant l’été », a résumé le ministre.
Christian Dubé a d’ailleurs répété à plusieurs reprises que son gouvernement doit demeurer « réaliste » sur sa capacité à rattraper le retard causé par la pandémie.
En plus des besoins connus, la crise sanitaire a entraîné une baisse des consultations d’environ 24 %.
« Il y a un peu cette liste invisible là qui peut générer des milliers de chirurgies supplémentaires », fait valoir le ministre.
DÉLESTAGE
Les hôpitaux québécois ont dû délester jusqu’à 50 % de leurs chirurgies, à certains moments de la pandémie, afin de libérer de l’espace et des ressources pour accueillir des patients atteints du coronavirus.
La baisse du nombre de cas de COVID-19 a permis une reprise des opérations. « Dans les dernières semaines, les niveaux d’activités chirurgicales se trouvent à près de 90 % des niveaux prépandémie », affirme la Dre Opatrny.
À ses côtés, le ministre Dubé affirme que le réseau a réussi à se stabiliser.
« C’est à partir de 2022 qu’on va commencer à voir vraiment une diminution importante », dit-il.