Un véritable fouillis bureaucratique est dénoncé
La facturation à l’acte est devenue trop complexe selon la Fédération des médecins spécialistes du Québec, qui réclame un grand ménage.
« C’est une complexité bureaucratique. Il y a 12000 codes d’acte [dans le manuel de facturation]. Même quand on veut changer des choses, c’est frustrant de voir le temps que ça prend à mettre en application », indique la directrice des communications de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), Anne-louise Chauvette.
Selon elle, c’est même la Fédération qui a alerté la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, au sujet de la « prime oxygène ».
La FMSQ jugeait que le délai pour la modification de ce code de facturation était trop long.
Des discussions ont eu lieu plus tôt cette semaine avec le ministère de la Santé et on espère que les modifications pourront être faites d’ici la fin de l’année.
L’institut de la pertinence des actes médicaux (IPAM), mis sur pied par la FMSQ et le gouvernement, souhaite aussi se pencher sur la question dès la semaine prochaine.
REPORTÉ PAR LA PANDÉMIE
À l’origine, l’étude du maintien en oxygénation extracorporelle devait être faite en juin 2020.
« C’est une décision délibérée de surseoir à cause de la pandémie », indique le directeur de la performance, de l’analyse économique et de l’éthique à L’IPAM, Éric Rousseau.
À ce moment, on craignait que cela ne rebute les anesthésistes qui étaient occupés à traiter des patients atteints de la COVID-19.
Le sujet a été remis à l’ordre du jour le 19 mai, juste avant le dépôt du rapport de la Vérificatrice générale.
« On n’a pas discuté encore de la pertinence médicale et de la facturation pour l’instant », précise M. Rousseau.
FACTURER DES AJUSTEMENTS
Selon Mme Leclerc, Québec et la FMSQ voudraient permettre de facturer l’installation et le retrait de l’appareil comme c’est le cas actuellement.
La facturation pour le maintien en oxygénation serait toutefois abolie.
Par contre, un docteur pourrait facturer pour des ajustements des fonctions cardiorespiratoires de façon ponctuelle pendant que le patient est sous assistance.