Contraints de suivre leurs cours d’été à distance
Des élèves ne pourront être en classe pour les cours de rattrapage
Forcés de suivre une partie de leur apprentissage à distance durant la dernière année en raison de la pandémie, bon nombre d’élèves devront se résigner à suivre aussi leurs cours d’été devant un écran d’ordinateur.
Les classes de rattrapage en présence durant la période estivale avec un enseignant en chair et en os ne sont pas légion, même si le Québec se déconfine.
L’offre de cours d’été, permettant aux adolescents du secondaire ayant échoué de revoir la matière et de passer un nouvel examen, est différente d’un centre de services scolaire à l’autre. Alors que le rattrapage se fera en formule virtuelle dans la grande région de Québec, les jeunes des centres de services scolaires de Montréal et de la Pointe-de-l’île auront la chance de suivre leurs cours sur les bancs d’école.
« Nous, c’est 100 % virtuel », précise Marc Lalancette, du centre de services scolaire des Découvreurs, dans la Capitale-nationale.
On plaide la prudence en temps de pandémie. « Si on était reconfiné, les élèves pourront quand même suivre leur formation à distance. C’est une question de précaution », insiste-t-il.
M. Lalancette ajoute qu’une orientation favorisant les cours d’été en ligne avait été prise il y a deux ans. « Est-ce que c’est la pandémie qui a tout accéléré ? Je
pense bien que oui ».
COURS DIFFÉRÉS
Les jeunes de première et deuxième secondaire pourront profiter de « cours synchrones », c’est-àdire avec un professeur qui donne la matière en temps réel. Les plus vieux auront des cours en différé qui peuvent être suivis à n’importe quel moment de la journée.
Au centre de services scolaire de la Capitale, on croit qu’il est plus facile de rejoindre les adolescents « en vacances ou à l’extérieur de la ville » avec l’apprentissage à distance. Marie-claude Lavoie souligne qu’il y a également un « enjeu d’espace » cet été, puisque des travaux auront lieu dans certaines écoles.
EN CLASSE À MONTRÉAL
Les adolescents qui fréquentent une école des centres de services scolaires de Montréal et de la Pointe-de-l’île pourront, eux, suivre des cours en classe. Dans les deux cas, on se dit prêt à « basculer en mode virtuel » si la situation épidémiologique le commandait.
Au ministère de l’éducation, on signale que la situation sanitaire permet actuellement aux jeunes de venir en classe à temps plein. « Il en sera donc de même pour les cours d’été, dans le respect des normes sanitaires », fait valoir le relationniste Bryan St-louis. Mais on n’impose rien aux directions. « À noter qu’il est aussi permis d’offrir des cours à distance pendant l’été, comme à l’habitude », ajoute-t-il.