Biden et Johnson célèbrent leur alliance avant le G7
Les deux pays ont toutefois certaines divergences à propos de l’irlande du Nord
CARBIS BAY | (AFP) Pour leur première rencontre en face à face, Joe Biden et Boris Johnson ont mis en avant hier l’alliance historique entre leurs pays, mettant de côté les divergences liées aux tensions post-brexit en Irlande du Nord.
Le premier déplacement à l’étranger du président américain doit marquer le « retour » des États-unis après le mandat de Donald Trump, a souligné Joe Biden à l’orée d’une intense tournée européenne qui l’emmènera à Bruxelles pour des sommets avec L’OTAN et l’union européenne, puis à Genève pour une rencontre avec Vladimir Poutine.
Signe de l’importance accordée à la relation avec l’allié britannique, il a démarré son voyage par une rencontre d’une heure et demie avec le premier ministre Boris Johnson à Carbis Bay, station balnéaire du sud-ouest de l’angleterre qui accueille d’aujourd’hui à dimanche les dirigeants du G7.
CHARTE DE L’ATLANTIQUE
Joe Biden et Boris Johnson se sont mis d’accord sur une nouvelle « Charte de l’atlantique » conçue sur le modèle de celle signée par Winston Churchill et Franklin D. Roosevelt il y a 80 ans, pour réaffirmer les valeurs démocratiques communes et prendre en compte les défis comme les cyberattaques ou la crise climatique.
« Nous avons réaffirmé la relation spéciale, je ne le dis pas à la légère, la relation spéciale entre nos peuples », a souligné le président américain à la presse, tandis que Boris Johnson a qualifié la rencontre de « bouffée d’air frais ».
TENSIONS MISES DE CÔTÉ
En public, ils ont donc mis de côté les tensions politiques liées aux dispositions commerciales post-brexit en Irlande du Nord. Joe Biden, fier de ses origines irlandaises, n’apprécie pas les tentatives de Londres de revenir sur le « protocole nord-irlandais », qui évite le retour d’une frontière avec l’irlande, mais perturbe les approvisionnements entre la Grande-bretagne et la province nord-irlandaise.
« Nous voulons nous assurer de conserver l’équilibre du processus de paix. Il y a absolument un terrain d’entente et je suis optimiste que nous y arriverons », a ainsi assuré Boris Johnson.