Une comédie musicale qui déborde d’énergie
Le film D’où l’on vient est une ode à la vie
Jon M. Chu adapte avec maîtrise la comédie musicale D’où l’on vient présentée sur Broadway, transmettant une euphorie et une énergie contagieuses.
Usnavi (Anthony Ramos) est le propriétaire d’une « bodega », dépanneur new-yorkais dont les propriétaires sont d’origine latino, héritée de ses parents. Il ne rêve que d’une chose : retourner en République dominicaine dont il est parti enfant.
Dans le quartier de Washington Heights, en périphérie de New York, on croise une galerie de personnages tous aussi attachants qu’usnavi, protagoniste principal et narrateur de cette histoire estivale. Vanessa (Melissa Barrera) rêve d’une carrière de designer de mode à Manhattan, Benny (Corey Hawkins) est répartiteur d’une compagnie de taxi et le meilleur ami d’usnavi, Nina Rosario (Leslie Grace) est la fille du patron de Benny et se pose des questions sur ses études à Stanford.
On craque devant la verve de Carla (Stephanie Beatriz) et Daniela (Daphne Rubin-vega), toutes deux employées du salon de coiffure où travaille Vanessa.
En poète au sens de l’esthétique redoutable, Jon M. Chu adapte parfaitement cette création de Lin-manuel Miranda. Il lui insuffle des accents d’actualité lorsque le scénariste Quiara Alegría Hudes ajoute, pour cette version sur grand écran, des sous-intrigues sur la discrimination et les enfants des immigrants illégaux aux États-unis, ces fameux dreamers tant conspués par l’administration précédente.
DU VRAI BONHEUR
Sous une canicule écrasante, Jon M. Chu fait jaillir des couleurs, des tissus, des numéros avec plusieurs centaines de danseurs et de chanteurs, de l’asphalte de ce quartier en pleine transformation.
Vibrant d’espoir et de bonheur, D’où l’on vient est une ode à la vie, à l’amour et à la puissance des rêves, dont il serait dommage de se passer après l’année et demie que nous venons de traverser.
● D’où l’on vient ★★★★