Le Journal de Quebec

Comment ne pas blesser tout en se respectant ?

- LOUISE DESCHÂTELE­T T louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.co

Je suis la mère de deux enfants majeurs et vaccinés. Une fille de 38 ans qui a deux enfants, un métier et un conjoint que mon mari et moi apprécions. Et un garçon de 32 ans qui nous donne un peu plus de misère. Plus fragile, il a toujours eu du mal à se fixer. Il veut toujours tout et son contraire, mais comme il est un peu paresseux, il va toujours vers le plus facile, ce qui est rarement la bonne décision.

Il avait eu une blonde ou deux avant de revenir vivre avec nous entre 28 et 30 ans. Mais en septembre 2019, il s’en faisait une nouvelle et décidait enfin de partir vivre avec elle. Mon mari et moi on soufflait enfin, car non seulement nous l’hébergions pour rien, mais on devait en plus renflouer sa bourse de façon régulière puisqu’il n’avait aucun sens de l’économie, pas plus que de l’organisati­on d’un budget.

Quand la COVID nous est tombée dessus en mars 2020 on a vite craint pour lui et pour sa blonde, mais comme ça allait encore très bien dans le couple, qu’elle nous semblait plus organisée que lui, on a pensé qu’il était enfin sorti de son adolescenc­e prolongée.

Mais on vient d’apprendre qu’ils vont perdre le loyer dans lequel ils sont depuis qu’ils sont ensemble pour cause de rénovation­s, qu’ils ne trouvent rien qui fasse leur affaire, et que la solution serait qu’on les prenne dans notre soussol pour un bout, le temps qu’ils se retournent et trouvent quelque chose dans leurs moyens.

Comme tous les deux occupent des emplois précaires, qu’ils n’ont pas l’ombre d’une économie, que de notre côté on ne roule pas sur l’or (tout en n’étant pas pauvres, on s’entend), on ne sait pas quoi répondre à leur demande. On connaît notre fils pour qui le temps n’a aucune valeur (un mois=six mois=deux ans pour lui), mais, elle, on la connaît moins, et ça nous inquiète.

Notre fille nous incite à leur dire non tout de suite avant de nous mettre le bras dans l’engrenage. Ce que pense également mon mari. Alors que moi je me dis que quelques mois de cohabitati­on, ça ne nous ferait pas mourir. Qu’en pensez-vous ?

Maman inquiète pour son fils Ça ne vous tenterait pas de vous fier à l’homme de votre vie pour une fois ? Pourquoi vous mettre le doigt dans l’engrenage quand vous savez pertinemme­nt que la suite risque fort de vous écraser toute la main ? La conscience aiguë que vous avez de la façon de fonctionne­r de votre fils vous l’indique d’ores et déjà, il me semble.

Rappelez-vous toujours que respecter les autres, comme le dit la pensée du jour, suppose à la base qu’on se respecte soi-même. C’est un échange de bons procédés que vous devriez commencer à mettre en pratique. Et la meilleure façon de le faire dans les circonstan­ces consistera­it à dire à votre fils et sa compagne qu’il est temps pour eux d’assumer leurs responsabi­lités d’adultes. Ce qui leur donnera l’occasion de grandir !

Comment dire« je t’ aime» à une personne décédée?

On n’était pas très portés vers les sentiments dans ma famille. On ne se disait jamais qu’on s’aimait comme le font certains. Notre mère est partie avec la première vague de COVID en mars 2020.

Le reste de la famille s’en accommode, mais moi je ressens un grand vide face à elle. Peutêtre parce que je suis le plus vieux et le plus responsabl­e, mais je ne me pardonne pas de l’avoir laissée partir sans la rassurer sur mon amour filial, malgré nos divergence­s de pensée. J’aimerais ça pouvoir m’apaiser.

Un fils aimant malgré tout

Écrivez-lui tout ce qui vous passe par la tête sans scrupules ni retenue. Clamez-lui votre amour et brûlez ensuite ce mot pour qu’il reste entre vous et elle. Ça devrait vous apaiser.

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