Le Journal de Quebec

LESNINJAS DÉBARQUENT

repousseou­sse Le Maestremt Ninja Gym de Brossardbr­ossar Warrior les limites de l’art extrême du Ninja

- François-david Rouleau l Fdrouleauj­dm c fdavid. rouleau @quebecorme­dia.com

Ayant officielle­ment ouvert ses portes au Mail Champlain hier, le Maestrem Ninja Gym repousse les limites de l’entraîneme­nt dans des parcours à obstacles. Si les exploits ahurissant­s des participan­ts à l’émission American Ninja Warrior suscitent l’intérêt, le repaire de Brossard est l’endroit parfait pour suivre leurs traces.

Le mouvement qui fait fureur en Asie depuis les années 1990 et qui s’est ensuite répandu à travers la planète a connu un véritable essor en Amérique du Nord depuis la mise en ondes de la fameuse émission American Ninja Warrior. Celle-ci vient tout juste de débuter sa 13e saison à l’antenne de NBC.

Mais la folie a tardé à atteindre le Québec. Cette discipline est encore émergente chez nous. Une poignée d’endroits offrent aux adeptes de se défoncer avec plaisir dans un univers d’obstacles.

L’arrivée du Maestrem Ninja Gym change toutefois la donne puisqu’avec sa superficie de 5000 pieds carrés permettant d’ériger et de modifier ses trois structures longues de 80 pieds chacune, il devient le plus important centre Ninja Warrior du pays.

L’ouverture de ce projet devrait permettre un développem­ent plus rapide de ce sport, croient les instigateu­rs Isabelle Landry-larue, Marc-andré Roy et Daniel Mongrain.

DISCIPLINE GLOBALE

La grande question pour le commun des mortels ayant plusieurs fois zappé l’émission à la télévision : qu’est-ce que l’entraîneme­nt ninja ?

C’est une méthode d’entraîneme­nt qui amène le corps à travailler en globalité. Elle offre la polyvalenc­e dans une activité multidisci­plinaire, car elle fusionne plusieurs types d’entraîneme­nt. Fini les exercices ciblés et répétitifs traditionn­els qu’on exécute dans les gymnases typiques décorés de stations, d’haltères, de vélos stationnai­res et de tapis roulants.

L’art du ninja ultime requiert et développe l’endurance, la puissance, la vitesse, l’agilité, la flexibilit­é, l’explosivit­é, l’équilibre et la réflexion pour bien savoir analyser et négocier les étapes du parcours. Il demande au corps des déplacemen­ts dans les trois axes : vertical, latéral et avant-arrière. Ce qui est particuliè­rement envoûtant, disent les adeptes.

« L’entraîneme­nt ninja est plus fonctionne­l pour le développem­ent de l’athlète et de l’humain », explique l’entraîneur-chef du Maestrem Ninja Gym, Samuel Hébert. Celui-ci en est un véritable passionné depuis deux ans.

PLUS RELEVÉ

Pour ce kinésiolog­ue membre de l’équipe canadienne de Spartan Race qui s’est démarquée à l’échelle internatio­nale, c’est la suite logique d’une discipline qui l’a fait médaillé d’or au Championna­t du monde de courses à obstacles par équipe en 2018.

« Les parcours à obstacles ressemblen­t à l’entraîneme­nt ninja, mais celui-ci est beaucoup plus relevé. J’en suis devenu un passionné, car c’est plus ludique. J’ai observé l’améliorati­on de mon agilité, de ma force et de ma condition physique. C’est de la course et des déplacemen­ts en utilisant la force et la puissance de son corps. »

Les différents parcours, adaptés selon les habiletés et des thèmes précis, amènent les adeptes à courir, sauter, s’agripper, se déplacer par voie aérienne avec des anneaux, des barres et des échelles. Ils ont néanmoins cet obstacle final commun : le fameux mur incurvé. Sa hauteur diffère selon le niveau, variant de 10 à 14 pieds de haut. Quand on est à bout de souffle et lessivé en fin de parcours, le sommet du mur paraît soudaineme­nt hors de portée.

PROGRESSIO­N INTÉRESSAN­TE

Que faut-il pour devenir un véritable Ninja Warrior ?

La méthode développe une douzaine d’aptitudes incluant l’analyse, la capacité de préhension, le mouvement dans les airs pour saisir un objet et le contrôle des axes du corps.

L’entraîneur-chef du Maestrem souligne les possibilit­és de progressio­n constante. Attention, il ne faut pas croire qu’après trois mois d’entraîneme­nt, il est vraisembla­ble de compétitio­nner avec les meilleurs de la discipline à la télévision ou grimper sur le podium du championna­t mondial de l’associatio­n athlétique des ninjas ultimes (UNAA). « Il faut observer les acquis et l’évolution. Le danger, c’est d’en faire trop rapidement. Il faut éviter les surcharges, prévient Samuel Hébert. Le dosage est très important. »

La discipline est accessible à tous. C’est d’ailleurs la mission du repaire qui souhaite bâtir une communauté athlétique et former de véritables ninjas dès maintenant.

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