TOUJOURS DANS LA DANSE
Le Canadien se prépare pour son prochain partenaire
Le bal printanier, la grande valse du printemps. Depuis des lunes, l’analogie du pied dansant va de pair avec les séries éliminatoires de la LNH. Une tradition que s’est assuré de perpétuer Dominique Ducharme auprès de ses troupiers.
« Dom nous dit toujours de cirer nos souliers et d’être prêts pour la danse », a révélé Joel Edmundson, hier midi.
La déclaration du défenseur avait de quoi surprendre. D’autant plus que la question posée visait à faire la comparaison entre les Blues de 2019, champions de la Coupe Stanley et l’équipe actuelle du Canadien. Deux formations qui ont fait face à l’adversité et qui se sont effondrées par moments avant de faire un bon bout de chemin en séries.
Et qu’est-ce qui fait un bon danseur à ce temps-ci de l’année ? Tel un JeanMarc Généreux, après une performance à la Révolution, Dominique Ducharme a répondu : « Être capable dde sortir tes moves sans trop y penser, que ça devienne une deuxième nature. C’est pour ça qu’on veut garder nos souliers propres. »
Un peu comme Guillaume Latendresse, finalement.
N’empêche qu’avoir le bon pas, c’est ce qui a permis au Canadien de sortir les Jets en quatre en portant à sept leurs séquences de victoires et à 437 min 53 s leur temps sans tirer de l’arrière.
Particulièrement en défense où Carey Price et les arrières du Tricolore n’ont pratiquement rien donné à l’adversaire.
« Ils ont été solides et rapides. Ils ont été parfaits à leur position », a déclaré Alexander Romanov, qui a disputé un premier match de série lundi soir, après avoir regardé les 10 premiers depuis la passerelle.
DE LÉGERS AJUSTEMENTS
Au moment de rencontrer les médias, les joueurs ignoraient qui des Golden Knights de Vegas ou de l’avalanche du Colorado, dont la sixième confrontation était prévue en soirée, serait leur prochain partenaire de danse.
L’entraîneur-chef du Canadien semblait en faire bien peu de cas.
« Ce n’est pas si différent que ce qu’on a vécu avant la série contre les Leafs. Oui, on savait qu’on allait les affronter, alors on avait regardé des vidéos sur leurs habitudes. Ce qu’on ne peut pas vraiment faire présentement », a-t-il d’abord indiqué.
« Cependant, tu ne changes pas complètement ta façon de jouer selon l’adversaire. Tu amènes quelques modifications pour contrer quelques tendances, mais on consacre beaucoup plus notre préparation sur la façon dont nous voulons jouer. »
D’où l’importance de bien cirer ses souliers.
DOUBLEMENT VACCINÉS
La troupe de Dominique Ducharme était de retour sur la glace après une journée consacrée à un entraînement en gymnase et à l’administration de la deuxième dose du vaccin contre la COVID-19.
« Pas mal 100 % des joueurs ont eu la deuxième dose », a soufflé Ducharme, sans préciser le nombre de refus.
Aucune modification n’avait été apportée aux trios ou aux duos. Jeff Petry (main droite) et Jon Merrill (blessure non dévoilée) brillaient toujours par leur absence.
Même si Ducharme a bon espoir de pouvoir compter sur le retour de ses deux défenseurs assez tôt dans la prochaine série, Cale Fleury accompagnera l’équipe pour les deux premiers matchs. Avec Xavier Ouellet et lui, le Tricolore misera sur huit défenseurs. En séries, on n’est jamais trop prudent.
DES NOUVELLES DE DROUIN
Par ailleurs, il y a un absent que Ducharme, ses adjoints et ses joueurs n’oublient pas. À l’écart de l’équipe pour des raisons personnelles depuis six semaines, Jonathan Drouin demeure dans les pensées de tous les membres du Canadien.
« Il est un des nôtres. On est un groupe uni et on veut le bien-être de tous. C’est certain qu’on pense à lui. De son côté, chaque fois qu’on a remporté une victoire importante ou une série, il nous a envoyé un court message. Il est content de voir comment l’équipe se comporte présentement. »
Que Drouin se tienne au courant du parcours de son équipe est une bonne nouvelle.