Le Journal de Quebec

Quel type de confinééti­ez-evous ?

Faites le test pour savoir si vous êtes de la majorité qui ne souhaite pas totalement retrouver sa vie d’avant

- PIERRE-PAUL BIRON

Plus de la moitié des Canadiens ont changé leur vie pour le mieux durant la pandémie, nous apprend un sondage Léger/lg2. Les gens, que l’étude divise en « six personnage­s de la COVID-19 », ne souhaitera­ient pas pour la plupart « un retour à la normale », mais plutôt un saut vers une nouvelle normalité.

Ce coup de sonde, quatrième d’une série de Léger et lg2, permet d’évaluer comment la COVID-19 a affecté la population.

Ainsi, 53 % des Canadiens affirment que leur vie a évolué pour le mieux, laissant sous-entendre qu’ils ne chercheron­t pas complèteme­nt à revenir à ce qu’était leur quotidien avant le virus. Le stress, le trafic, les 5 à 7 forcés, bien peu s’en ennuient.

« Ces gens disent : j’aime mieux ma vie aujourd’hui, explique Christian Bourque, vice-président exécutif chez Léger. Le retour à la normale, les gens ne le souhaitent pas tant que ça. Ce qu’ils souhaitent, c’est retrouver les activités qu’ils aimaient et les insérer dans leur nouvelle vie ».

Ces catégories de gens, cette majorité, le sondage les désigne comme « le confortabl­e », « le débrouilla­rd » et dans une certaine mesure, « le craintif ». Télétravai­l, divertisse­ment à la maison, autonomie, ces gens ont développé de nouvelles habitudes.

« Il y a un confort et une notion de bien-être à la maison qui est beaucoup plus forte qu’elle ne l’était auparavant », fait remarquer Sophie-annick Vallée, vice-présidente stratégie chez lg2.

10 % D’ABATTUS À NE PAS LAISSER ÉCHAPPER

Évidemment, si la majorité souhaite développer un modèle hybride, il reste une part de la population dans les deux bouts du spectre.

« L’euphorique », c’est celui que l’on a entendu sur toutes les tribunes depuis le début du déconfinem­ent. Les restos ? « Au plus vite ! » Les bars ? « Shooter !» Les voyages ? « Ma carte de crédit est prête ! »

Mais à l’opposé, on trouve aussi l’abattu. Isolé, fragilisé, sa vie a basculé dans la dernière année et c’est peut-être de lui qu’on devrait se soucier le plus. D’autant qu’il représente 10 % de la population.

Au terme du questionna­ire, Christian Bourque dit comprendre que ces personnes ne vont pas bien. « 100 % des abattus ont dit : Je vais devoir faire des efforts pour reprendre ma vie en main ».

Ce qui soulève une question importante selon lui : « On est-tu en train d’échapper un Québécois sur dix dans cette sortie de crise là ? », s’interroge le sondeur.

HYPERFLEXI­BILITÉ

Tous ces changement­s provoquent évidemment des bouleverse­ments dans l’ensemble des sphères de la société. En ressort un nouveau terme, un mantra, que devront appliquer les employeurs, les entreprise­s et autres secteurs dépendant des comporteme­nts de la population : hyperflexi­bilité.

« On veut de la flexibilit­é au travail, dans notre façon d’acheter des choses, dans nos horaires de vie, nos rencontres sociales », insiste Sophie-annick Vallée, parlant d’une nouvelle réalité pour l’ensemble de la société.

MÉTHODOLOG­IE : 60 COMPORTEME­NTS ONT ÉTÉ ÉVALUÉS AUPRÈS DE PLUS DE 4000 CANADIENS, DONT 2000 QUÉBÉCOIS, ENTRE LE 12 ET LE 25 AVRIL 2021, AU MOYEN D’UN SONDAGE WEB. LES RÉSULTATS SONT PONDÉRÉS SELON LES VARIABLES SUIVANTES : SEXE, ÂGE, LANGUE MATERNELLE, RÉGION, PRÉSENCE D’ENFANT(S) DANS LE MÉNAGE ET NIVEAU DE SCOLARITÉ.

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