La conductrice admet ses torts à la famille
Reconnaissant avoir fui les lieux où elle venait de frapper un jeune homme qui se trouvait étendu sur la chaussée en février 2019, une femme de 54 ans de Saint-alban a écopé, hier, d’une peine d’emprisonnement discontinue de 90 jours.
Maryse Perron a admis devant le juge Christian Boulet et devant la famille de Kevin Arcand que le soir du drame, alors qu’elle circulait sur la rue Principale à Saint-marc-des-carrières, elle a senti « quelque chose frotter sous le véhicule, qu’elle pensait être un bloc de glace ».
Après avoir fait demi-tour, la quinquagénaire a vu le corps du jeune homme sur la chaussée.
« C’est impardonnable de l’avoir laissé là... Son conjoint est ensuite venu et a demandé à un autre automobiliste qui s’était arrêté si c’est lui qui l’avait frappé. Ça, ça me tue », a dit la mère de la victime, Isabelle Richard, encore ébranlée par la perte de son fils.
Même si elle avoue trouver la peine imposée « trop clémente », la fin de cette saga judiciaire de 28 mois est un « soulagement » pour la famille, qui pourra enfin faire son deuil.
LIBÉRER
Quelques minutes avant que Perron ne reçoive sa sentence faite de façon commune par le poursuivant, Me Daniel Bélanger, et l’avocat de la défense, Me Benoit Labrecque, la mère de Kevin a d’ailleurs tenu à lire une lettre au juge pour enfin se « libérer ».
« Le 19 février 2019, Kevin a porté son dernier souffle seul sur le bord de la route dans un froid glacial sans que cette femme ne s’arrête pour lui porter secours […], mais où était sa conscience ? » a-telle questionné.
En plus de la période de détention, Perron devra s’abstenir de conduire tout véhicule à moteur pour une période de cinq ans, devra respecter une période de probation de deux ans et devra effectuer 150 heures de travaux communautaires.