Échéancier = colonialisme ? Une autre connerie !
Le problème avec les bons sentiments, c’est qu’ils poussent à dire les pires conneries sans qu’on s’en rende compte.
Prenez l’exemple de Nathalie Vallée, la directrice du collège Ahuntsic. Elle travaille, depuis des années, à le « décoloniser ». Cela implique de changer l’image du cégep ou d’intégrer les thématiques amérindiennes aux plans de cours. Des propositions dont on peut discuter, évidemment.
Mais interviewée par Le Devoir, jeudi, la directrice ajoutait ne pas vouloir fixer d’échéancier pour son projet.
AHUNTSIC
Pourquoi ?
Je la cite, cela vaut la peine : « Ça prend du temps tout ça. Pour une directrice de cégep, c’est particulier de ne pas avoir d’échéancier. Mais c’est très colonial que de déterminer des échéanciers et de s’y tenir à tout prix ! » Wow. Re-wow.
Donc, pour madame la directrice Vallée, déterminer un échéancier et le respecter relève du colonialisme.
Est-elle consciente du mépris dont elle fait preuve à l’endroit des Autochtones en disant cela ?
N’en soyons pas surpris, toutefois : le pseudo-antiracisme à la mode accumule de telles sottises.
Ses promoteurs, qui donnent notamment des formations aux fonctionnaires fédéraux, expliquent ainsi que le perfectionnisme, la quête de l’objectivité, le culte de la parole écrite, l’individualisme relèvent, entre autres choses, de la suprématie blanche.
Ces théoriciens reconduisent les pires préjugés à l’endroit des non-blancs au nom d’un antiracisme dénaturé devenant une caricature de ce qu’il prétend combattre !
DÉLIRE
Comme si les non-blancs étaient étrangers au perfectionnisme ou à l’objectivité !
Revenons à Nathalie Vallée : j’espère que les étudiants d’ahuntsic, au moment de remettre leurs travaux en retard, expliqueront ne pas devoir être pénalisés par leurs professeurs, au nom de la décolonisation de l’évaluation ! Il fallait remettre le travail le 15 juin ? Remettons-le le 20 juillet ! Pour combattre la suprématie blanche !
Einstein avait raison de dire que seule la bêtise humaine pouvait nous donner une idée de l’infini.