Quand David gagne contre Goliath
Qu’ont en commun l’abandon du projet d’oléoduc Keystone XL, la perte d’assureurs pour le pipeline Trans Mountain et le rapport fédéral défavorable au projet Laurentia dans le port de Québec?
Ils tiennent tous compte d’avis scientifiques rigoureux qui font état de risques pour l’environnement et la santé humaine. Ils sont aussi le fruit de luttes citoyennes qui ressemblent à des combats de David contre Goliath.
PIED DE NEZ AU CYNISME
Toutes ces victoires citoyennes sont la preuve qu’il vaut la peine de s’impliquer pour protéger l’environnement et donc l’avenir de nos enfants. Elles démontrent que les luttes que l’on gagne sont celles que l’on n’abandonne pas.
Même quand on se sent tout petit contre de puissants intérêts financiers. Même quand on est fatigué de se battre contre des projets qui nous semblent insensés. Même quand on a l’impression qu’il est trop tard pour « sauver la planète ».
Il suffit parfois d’un seul grain de sable supplémentaire dans l’engrenage pour arrêter une machine destructrice. Ce grain de sable peut être chacun de nous.
VISION À LONG TERME
La valeur de l’argent comme fin plutôt que moyen est de plus en plus remise en question. On fait davantage de place à la science dans les processus décisionnels des sociétés démocratiques.
Les gens sensés réalisent que l’avenir de leurs enfants a une valeur si grande qu’elle est incalculable en dollars. Ils cherchent de la cohérence.
Même les puissants changent de discours. On le constate au Forum économique mondial de Davos, à L’OCDE, au FMI et maintenant au G7. Ils réalisent qu’il n’y a pas d’économie sans écosystème.
Dans son livre Sapiens, Yuval Noah Harari rappelle que l’humanité a relevé ses plus grands défis en coopérant, et en acceptant de modifier certains comportements et même certaines valeurs lorsqu’elles menaçaient sa survie. Nous en sommes là.
La mobilisation citoyenne pourrait bien agir comme un puissant système immunitaire pour notre Terre malade. Merci à tous ceux et celles qui s’impliquent!