Le Journal de Quebec

Dettes de 41,9 M$ pour Nautilus Plus

La direction veut préserver l’identité québécoise de l’entreprise qui s’est placée à l’abri de ses créanciers

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON –Avec la collaborat­ion d’andrea Valeria

En difficulté financière, l’enseigne Nautilus Plus se place à l’abri de ses créanciers. L’entreprise traîne des dettes de près de 42 millions $.

Jeudi, le groupe de centres de conditionn­ement physique, dont la société d’investisse­ment Novacap et la Caisse de dépôt et placement du Québec sont actionnair­es, s’est placé sous la Loi sur la faillite et l’insolvabil­ité avec l’intention de faire une propositio­n à ses créanciers.

« Notre objectif est de poursuivre notre mission et de préserver notre identité québécoise. C’est pourquoi au terme de notre restructur­ation financière, il est proposé qu’un groupe d’investisse­urs, dont Fondaction, et des dirigeants actuels investisse­nt dans Nautilus Plus », a déclaré dans un communiqué le PDG Martin Légaré, qui participer­a au plan de relance.

Ce dernier n’était pas disponible pour une entrevue avec Le Journal, hier. C’est le syndic Raymond Chabot qui est responsabl­e de ce dossier.

EMPLOIS PRÉSERVÉS

Selon des documents publics, le groupe totalise des dettes de 41,9 millions de dollars. L’entreprise doit notamment 28,4 millions $ à la Banque de Montréal, 8,26 millions $ à la Caisse de dépôt et placement du Québec et plus de 490 000 $ à Ivanhoé Cambridge.

Plusieurs autres propriétai­res immobilier­s se retrouvent parmi les 115 créanciers, dont Cominar.

La direction estime que son plan de relance devrait permettre à l’entreprise de maintenir ses services et de préserver les 700 emplois. Elle dit également vouloir honorer l’ensemble de ses obligation­s envers ses membres et les employés.

DEMANDE DE RECOURS COLLECTIF

À l’été 2020, rappelons qu’une demande de recours collectif au nom des membres chez Nautilus Plus avait été déposée en Cour supérieure du Québec contre la chaîne par le cabinet d’avocats Stein & Stein.

On reprochait à la compagnie d’avoir continué de prélever les paiements mensuels de ses membres au-delà de la mi-mars. Nautilus Plus proposait de prolonger la durée initiale de leur abonnement d’autant de mois que les centres demeurerai­ent fermés.

La direction de Nautilus Plus souligne que l’entreprise a souffert de la fermeture de ses centres durant « 15 mois ».

Les nouveaux investisse­urs, Fondaction, le PDG actuel, M. Légaré, et les vice-présidents en place, Marie-josée Després et Sylvain Cyr, disent vouloir garder le siège social au Québec et conserver l’équipe de gestion en place. Ils souhaitent « acquérir l’ensemble de l’entreprise ».

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PHOTO CHANTAL POIRIER Le plan de relance post-restructur­ation de Nautilus Plus prévoit qu’un groupe d’investisse­urs injecte des fonds dans l’entreprise. Le Fondaction CSN ainsi que des dirigeants actuels de la bannière de conditionn­ement physique feraient partie de ce groupe.
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Nautilus Plus
MARTIN LÉGARÉ PDG de Nautilus Plus

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