L’ITALIE COMMENCE EN FORCE
C’est dans un Stadio Olimpico de Rome chauffé à blanc que l’italie a amorcé son parcours à l’euro par une victoire de 3 à 0 contre la Turquie, hier en lever de rideau de la compétition.
Il y avait 16 000 fans dans l’enceinte, un premier match devant une foule en 18 mois en Italie. Et disons-le franchement, ça faisait vraiment du bien d’entendre tout ce beau monde, même si certains avaient l’impression que c’était peu animé. C’est quand même mieux que des gradins complètement vides.
Gonflés à bloc par une foule bruyante et mouvementée, les Italiens ont tout de même mis du temps à percer la muraille turque.
En effet, la Turquie a adopté un style de jeu hyper défensif et fermé dès le début de la rencontre.
Ils ont donc mis du temps à trouver des trous pour s’approcher du filet, ce qui a pris du temps.
OUVERTURE
Au retour de la pause, les Italiens ont continué d’appliquer une forte pression et c’est à ce moment que le mur défensif s’est crevassé une première fois.
Face à une solide frappe de Domenico Berardi, Merih Demiral n’a pas su où se mettre, ce qui s’est terminé en but contre son camp à la 53e minute.
En mouvement et tombant, Demiral a tenté de se retourner pour éviter le ballon, mais en tentant de l’intercepter puisque Ciro Immobile attendait derrière.
Bref, il a eu l’air très maladroit, même s’il a tout tenté pour éviter le pire. Le genre de situation où personne ne peut bien paraître.
Et à partir de ce moment, la Turquie n’a plus eu d’autre choix que d’ouvrir le jeu pour essayer d’aller prendre au moins un point.
Et c’était tout ce dont avait besoin
l’italie pour aller tuer le match.
SENTIR LE SANG
De fait, après ce but contre son camp, les Italiens ont flairé l’odeur du sang et ont visé la gorge.
Seulement 13 minutes plus tard, l’italie s’est une fois de plus retrouvée profondément en territoire turc.
Ciro Immobile a sauté sur un retour pour battre Ugurcan Cakir, qui a tout de même connu une bonne rencontre, évitant une défaite plus lourde à son équipe.
Et, histoire d’enfoncer le clou encore un peu plus profond, Lorenzo Insigne est venu fermer les livres sur une passe parfaite d’immobile.
PRESSION
Les Italiens ont pourtant pris leur temps avant de lancer l’offensive en première demie, mais ont rapidement appliqué beaucoup de pression sur la défense turque, qui a résisté avec un bloc bas et compact.
Pendant une très grande partie de la première demie, les Italiens ont été incapables de s’approcher du filet d’ugurcan Cakir puisque les Turcs jouaient souvent à au moins cinq hommes devant la surface. Et il n’a pas été rare de voir jusqu’à huit chandails rouges devant le ballon.
La Squadra Azzurra a néanmoins continué sa marche imparable sur le territoire ennemi et a commencé à générer des chances plus nettes en fin de première demie.
On a crié au vol en toute fin de première demie, quand un ballon a touché le bras de Zeki Celik, mais, malgré la révision vidéo, on a déterminé qu’il n’y avait pas de tir de pénalité.
TOUT TENTÉ
La Turquie a bien tout tenté pour résister le plus longtemps possible, mais sa carapace défensive n’a tout simplement pas été assez résistante.
Et il y a lieu de croire que les Italiens auraient pu ajouter un autre but.
À cette étape de la rencontre, la Turquie était complètement débordée et les coups arrivaient souvent de par
tout, même si les Italiens jouaient relativement prudemment afin de défendre l’avance.
En fin de compte, l’italie a complètement dominé la rencontre au pointage et sur le plan statistique.
Elle a détenu le ballon aux deux tiers et a décoché 24 tirs, dont 8 cadrés. À l’opposé, la Turquie n’a obtenu que trois lancers et aucun n’a été cadré. Difficile de gagner dans ces conditions.
BONNE POSITION
L’italie se trouve donc exactement là où elle voulait être après ce premier match du groupe A.
Elle a déjà trois points en poche et surtout un différentiel très favorable de +3, ce qui pourrait changer la donne en fin de phase préliminaire.
La Squadra aura donc quatre jours pour se préparer à son second match, qui sera disputé contre la Suisse, mercredi.