Le Journal de Quebec

Bâties par voie de transactio­ns

- MICHEL BERGERON michel.bergeron@quebecorme­dia.com

La série entre le Canadien et les Golden Knights de Vegas mettra aux prises deux équipes qui se ressemblen­t et qui ont été bâties de la même façon. Deux équipes qui, contrairem­ent à la majorité des champions de la Coupe Stanley des dernières années, ont construit leur formation non pas par le repêchage, mais grâce à d’importants mouvements de personnel.

Quand on regarde les Golden Knights, les acquisitio­ns de Mark Stone, Max Pacioretty et Alex Pietrangel­o au cours des dernières saisons ont été primordial­es dans la progressio­n de cette formation. À Montréal, outre Carey Price, les principaux joueurs-clés non plus n’ont pas été repêchés et développés à l’interne. Le capitaine Shea Weber a été acquis par transactio­n, son coéquipier Jeff Petry comme agent libre tout comme Tyler Toffoli. Dans le cas de Nick Suzuki, même s’il est jeune, il a lui aussi fait partie d’une transactio­n, celle qui avait envoyé Pacioretty à Las Vegas.

Ce modèle préconisé par Marc Bergevin et souvent décrié à Montréal semble avoir fonctionné puisque l’équipe se retrouve dans le carré d’as et a gagné le respect de plusieurs qui ne la voient plus comme une négligée.

Il vient surtout à l’encontre de la façon de faire qui a fonctionné pour à peu près tous les gagnants depuis une quinzaine d’années, dont les Penguins de Pittsburgh avec Sidney Crosby et Evgeni Malkin, les Blackhawks de Chicago avec Patrick Kane et Jonathan Toews ou encore les Capitals de Washington avec Alex Ovechkin et Nicklas Backstrom.

SEMBLABLE SUR LA GLACE

Il n’y a pas que dans leur constructi­on que le Canadien et les Golden Knights de ressemblen­t. Je ne vois pas cette série comme un affronteme­nt à sens unique, bien au contraire.

Les deux formations comptent sur des gardiens de premier plan en Marc-andré Fleury et Carey Price. Cette confrontat­ion sera fort excitante à suivre puisque les deux gardiens ont été des acteurs primordiau­x des succès de leur équipe respective.

À l’arrière, les deux formations comptent sur de l’expérience. À Vegas, on pense évidemment à Alex Pietrangel­o en tête de liste, lui qui a gagné la Coupe Stanley avec les Blues de St-louis tandis qu’à Montréal, le grand leader à l’arrière demeure Shea Weber.

D’ailleurs, parlant de la conquête de Pietrangel­o, voilà un autre aspect qui unit le Canadien et les Golden Knights : ils comptent tous les deux sur des joueurs ayant soulevé le gros trophée. En plus de Pietrangel­o, Fleury l’a aussi fait alors qu’il était avec les Penguins de Pittsburgh, tandis qu’à Montréal, Corey Perry et Eric Staal ont goûté à la joie d’une conquête.

QUI L’EMPORTERA ?

J’ai hésité avant de faire ma prédiction pour cette série. Comme je l’ai mentionné, je crois que ce sera une guerre de tranchées et je ne serais pas surpris que ça se rende à la limite de sept matchs.

En faveur de qui ? C’est ça, la question. En première ronde, j’ai favorisé les Maple Leafs de Toronto pour gagner. Erreur.

Au deuxième tour, j’avais pris les Jets de Winnipeg puisqu’ils venaient de ne faire qu’une bouchée des Oilers d’edmonton et Connor Mcdavid en quatre petites parties. Autre erreur de ma part, je ne savais pas que les Jets pouvaient être aussi mauvais !

Partisans du Canadien, il semble donc que je vous ai porté chance avec mes prédiction­s et vous aimerez probableme­nt ma prochaine.

Malgré tout ce que le Canadien a accompli jusqu’à présent, je pense que Vegas atteindra la finale de la Coupe Stanley en défaisant le Tricolore en sept parties.

— Propos recueillis par Kevin Dubé

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