Le Journal de Quebec

« On a ce qu’il faut pour les frustrer »

Corey Perry et les Stars ont éliminé les Golden Knights l’an dernier

- JONATHAN BERNIER

Les rondes se succèdent, mais l’histoire ne change pas. Comme c’est le cas depuis le début des séries, le Canadien sera l’équipe négligée dans la demi-finale qui l’opposera aux Golden Knights de Vegas, à compter de lundi soir.

Le contraire aurait été surprenant. La troupe de Peter Deboer a tout de même dominé le circuit Bettman avec 40 victoires, soit 16 de plus que le Tricolore.

Dernière formation qualifiée pour le tournoi printanier, le Canadien accusait 23 points de retard sur ses prochains rivaux lorsque le rideau est tombé sur la saison 2021.

« On croit en nous, ce que peu de personnes faisaient au début des séries éliminatoi­res », a indiqué Dominique Ducharme, hier matin.

FAIBLES ADVERSAIRE­S

Petite statistiqu­e intéressan­te pour ceux qui cherchent à se raccrocher à quelque chose pour favoriser le CH : 54 des 82 points récoltés par les Knights en saison régulière l’ont été contre les quatre formations de leur division qui n’ont pas participé aux éliminatoi­res (Coyotes, Kings, Sharks et Ducks). Face aux trois autres, ils ont maintenu un dossier d’à peine ,583 (28 points en 24 matchs).

Mais ils ont tout de même sorti l’avalanche du Colorado en six rencontres.

La différence entre les Maple Leafs, les Jets et les Knights, c’est que ces derniers ne semblent avoir de faiblesse à aucune position. Ils ne s’appuient pas que sur la production de quelques joueurs comme Toronto ; ils n’ont pas de carence défensive comme Winnipeg.

« C’est une équipe différente de celles que nous avons affrontées jusqu’à maintenant », a convenu Ducharme.

« Mais plus vous approchez du but ultime, plus les équipes que vous affrontez sont confiantes, se défendent bien et savent marquer des buts. Dans toutes les facettes du jeu, ça représente un défi. Rendu ici, c’est normal. »

IMPOSANTS ET EXPÉRIMENT­ÉS

Quelques heures après avoir appris l’identité de leurs prochains adversaire­s, les joueurs du CH ont été conviés à un entraîneme­nt hors glace et à une séance vidéo.

« Physiqueme­nt, ils [les Knights] sont imposants, ils ont de bons bâtons. Ils peuvent fermer la zone assez rapidement », a analysé l’entraîneur-chef du Canadien.

« Ils utilisent également leur physique pour contenir leurs adversaire­s dans les coins. Mais je crois qu’on est assez dynamique pour créer de l’attaque. »

Sans compter que Vegas forme une équipe expériment­ée. Son noyau faisait partie du groupe qui a atteint la finale de la Coupe Stanley en 2018. Quant à celui qui s’est incliné en cinq matchs lors de finale de l’associatio­n de l’ouest contre les Stars de Dallas, l’an passé, il est pratiqueme­nt demeuré intact.

« ON PEUT LE FAIRE »

Mais ils sont battables. Corey Perry en a fait l’expérience, l’an dernier, dans l’uniforme des Stars.

« Nous avions travaillé fort et bien joué défensivem­ent. Dobby [Anton Khudobin] avait été spectacula­ire. Il avait su faire les arrêts », s’est souvenu l’attaquant de 36 ans.

« Ils prennent des tirs et génèrent des occasions de marquer. Il faudra s’assurer d’éliminer les occasions les plus dangereuse­s. »

Bref, rien ne s’annonce facile. « Il faudra être prêts, mais on peut le faire. Dans ce vestiaire, on a ce qu’il faut pour les frustrer et jouer du bon côté de la rondelle », a estimé le vétéran.

Le trio de Perry pourrait être d’une importance capitale. Contre les Jets, le carrousel qu’eric Staal, Joel Armia et lui ont déployé profondéme­nt en territoire adverse a grandement limité le temps de possession de l’adversaire en plus de provoquer de bonnes chances de marquer.

« Si on le fait encore, ça va nous aider », a assuré Perry.

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PHOTO AFP C’est avec confiance que Corey Perry entrevoit la série contre Vegas, même si le Canadien est négligé.

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