Le Journal de Quebec

Des membres d’une communauté de l’abitibi demandent justice

- ÉMÉLIE RIVARD-BOUDREAU

VAL-D’OR | Les sévices qu’ont subis des membres des Premières Nations ne semblent pas être restreints aux pensionnat­s autochtone­s, alors que les membres d’une communauté de l’abitibi demandent justice.

Après la fermeture du pensionnat autochtone de Saint-Marc-de-figuery en 1973, les enfants Anicinapek de Kitcisakik, dans la réserve faunique La Vérendrye, ont été logés dans une autre institutio­n religieuse en périphérie de Val-d’or.

Dans la requête d’action collective déposée l’automne dernier, le chef de Kitcisakik Regis Penosway, qui agit comme demandeur, poursuit le Procureur général du Canada et la société d’assurance Royal & Sun Alliance du Canada.

PAS D’INDEMNISAT­ION

« Le Pavillon Notre-dame, à Louvicourt, n’a pas été reconnu comme pensionnat. Les enfants qui ont été victimes d’abus n’ont donc pas été indemnisés pour les actes qu’ils ont subis », déplore-t-il.

En 1975, le ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada (MAINC) a financé la transforma­tion d’une ancienne école à Louvicourt, à 30 km de Val-d’or, pour qu’elle devienne la Résidence Pavillon Notre-dame-de-la-route.

Jusqu’en 1991, presque tous les enfants de Kitcisakik y ont résidé pendant leurs études primaires, et parfois aussi durant leurs études secondaire­s. « Pendant ses quinze ans d’opération, la Résidence a accueilli entre 29 et 40 enfants chaque année, soit la quasitotal­ité des enfants de la communauté », lit-on dans la requête.

À la présidence du conseil d’administra­tion de la Résidence trônait le père Edmond Brouillard, dénoncé au début des années 1990 comme agresseur sexuel au pensionnat Saint-Marc-de-figuery.

Newspapers in French

Newspapers from Canada