Enfin, un vrai sommet !
Après des années de tourmente en termes de gouvernance mondiale, sous l’ère Trump et en raison de la pandémie, on pouvait quasiment entendre un grand soupir collectif lors du sommet du G7, qui se termine aujourd’hui.
« Les États-unis sont de retour ! » a lancé le président Joe Biden à son arrivée au Royaume-uni, pour sa première mission à l’étranger. Il a souligné l’importance pour les démocraties de se serrer les coudes pour relever les défis à venir, dans un discours et avec une attitude qui tranchaient, il va sans dire, avec ceux de son prédécesseur.
« Au sommet du G7, les dirigeants des pays riches s’attellent à la reprise postpandémie », a titré Le Journal. Les dirigeants des sept grandes puissances, dont fait partie le Canada, se sont notamment entendus pour partager un milliard de vaccins avec des pays plus pauvres.
UN VRAI CIRQUE
La réponse à la pandémie et les solutions envisagées auraient été impossibles si, par malheur, Donald Trump avait été réélu.
Durant son passage à la tête des États-unis, les sommets du G7, créés dans les années 70 pour lutter contre les crises mondiales, se sont transformés en cirques où ses frasques prenaient toute la place.
Souvenez-vous de l’édition de Québec, en 2018. Arrivé en retard à un déjeuner sur l’égalité des sexes, il était reparti sans avoir participé aux discussions sur les changements climatiques. Il avait multiplié les sorties intempestives sur Twitter, faisant volte-face sur une déclaration commune sur le commerce, prétextant des déclarations mensongères de Justin Trudeau.
TIRER DES LEÇONS
En 2020, le président déchu avait annoncé le report du sommet, qui devait avoir lieu aux États-unis. Il avait ensuite déclaré qu’il avait l’intention d’y inviter d’autres pays, dont la Russie.
Les grandes puissances doivent reconstruire leur économie, comme l’a signalé le premier ministre Boris Johnson, et tirer des leçons de la pandémie. Libérées de l’encombrant républicain, elles peuvent maintenant y consacrer toutes leurs énergies.