Les leaders du G7 s’accordent sur la pandémie et ripostent à la Chine
Un vaste plan mondial d’infrastructures pour les pays défavorisés a été lancé
CARBIS BAY | (AFP) Les dirigeants du G7 ont affiché leur unité hier au deuxième jour de leur sommet en Cornouailles, pour la prévention des pandémies et la riposte à la Chine dans les infrastructures, avant de terminer la journée par un barbecue sur la plage.
Au terme d’une journée riche en séances de travail et en tête-à-tête, place à un moment de convivialité pour les chefs d’état et de gouvernement américain, allemand, français, italien, canadien, japonais et britannique.
Ils se sont retrouvés à la plage à Carbis Bay, lieu du sommet, pour un barbecue concocté par un chef local, avec au menu de la guimauve grillée et un cocktail au rhum.
Aujourd’hui, pour la fin du sommet, le climat devrait être au centre des discussions.
Les dirigeants veulent préserver la biodiversité, en protégeant au moins 30 % des terres et des mers d’ici 2030, selon un communiqué de Downing Street.
Londres va en outre lancer un fonds de 500 millions de livres (environ 857 millions $) pour la préservation des océans et des écosystèmes marins dans des pays comme le Ghana ou l’indonésie.
L’AMÉRIQUE DE RETOUR
La journée d’hier avait été surtout l’occasion pour le président américain Joe Biden de rassembler ses alliés face aux défis que représentent Pékin et Moscou.
« L’amérique est-elle de retour? » ont lancé des journalistes lors de la première rencontre entre présidents français et américain, en marge du sommet. « Demandez-lui », a répondu Joe Biden, avant qu’emmanuel Macron ne réplique: « Assurément ».
Les deux dirigeants ont promis une coopération étroite face à Pékin et Moscou. Et un responsable américain a évoqué une « convergence grandissante » sur la Chine au sein du G7.
Les dirigeants du G7, rejoints par leurs homologues de Corée du Sud, d’afrique du Sud et d’australie, ont affiché leur bonne entente. Ils ont lancé un vaste plan mondial d’infrastructures pour les pays défavorisés, à l’initiative de M. Biden, afin de concurrencer les « Nouvelles routes de la soie » mises en place par Pékin, en Amérique latine, en Afrique ou en Asie.
Ce projet baptisé « Reconstruire le monde en mieux » devrait aider ces pays à se relever de la pandémie, en se focalisant sur le climat, la santé, le numérique et la lutte contre les inégalités.
INITIATIVE « HISTORIQUE »
Le président du Conseil européen Charles Michel a, lui, indiqué que le conflit dans le Tigré éthiopien, menacé de famine, avait occupé le haut de l’agenda sur les questions internationales.
Les dirigeants ont aussi présenté un plan de bataille contre les futures pandémies, une initiative qualifiée d’« historique » par Londres. Il s’agit de réduire le délai pour développer des vaccins, des traitements et des diagnostics, avec l’espoir que le monde soit prêt en moins de 100 jours pour faire face à une maladie soudaine.
L’autre volet porte sur une réforme pour renforcer l’organisation mondiale de la santé (OMS). « Notre but doit être de vacciner au moins 70 % de la population mondiale d’ici le prochain G7 en Allemagne l’an prochain », a martelé le directeur général de L’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse en ligne.