Génocide autochtone canadien
Si quelqu’un au Canada en doutait encore, la découverte de 215 enfants autochtones dans une fosse en Colombie-britannique vient confirmer un génocide canadien envers les peuples autochtones. Il y a les pensionnats, mais il y a beaucoup plus.
Le gouvernement du Canada doit reconnaître l’ampleur de ce nettoyage ethnique, de la violence. C’est une immense tragédie.
Ce génocide s’est déroulé pendant plusieurs siècles et des inégalités épouvantables se poursuivent encore. Il faut le reconnaître, ce fut un génocide. Il correspond sans équivoque à la définition de génocide de L’ONU.
Il est très bien documenté dans le Rapport complémentaire Génocide produit par l’enquête nationale sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. Il faut lire ce rapport.
ÇA S’EST PASSÉ AU CANADA
Quelques exemples tirés du rapport qui donnent des frissons.
Dans les années 1750, des primes pour les « scalps d’indiens » étaient offertes en Nouvelle-écosse, par proclamation officielle, pour encourager et récompenser le meurtre des Autochtones.
Années 1760, le gouverneur général du Canada, Amherst, donne l’ordre de distribuer des couvertures infectées par le virus de la variole chez les Autochtones, ce qui réduit de 50 % la population de plusieurs communautés. Le rapport parle de guerre biologique.
Années 1870, les autorités canadiennes refusent de fournir des vivres afin d’effectuer un nettoyage ethnique de Regina à la frontière de l’alberta dans le développement du chemin de fer du Canadien Pacifique.
À partir de 1880, retirés de force de leurs familles et envoyés dans les pensionnats créés par le fédéral, des milliers d’enfants ont été battus, torturés, violés, agressés, privés de nourriture, mis en isolement, soumis à des expériences médicales inhumaines. Tués. Le dernier pensionnat ferme en 1996.
ÇA S’EST POURSUIVI À L’ÈRE CONTEMPORAINE
Je n’ai pas assez d’espace dans cette chronique pour décrire toutes les atrocités dont ont été victimes les nations autochtones, ça déchire le coeur.
Oui, le clergé a appliqué plusieurs de ces politiques, mais le grand chef d’orchestre fut le gouvernement fédéral. Sérieusement, c’est honteux. Et l’inaction canadienne persistante, révoltante.