Le Journal de Quebec

Québec ne modifiera pas le programme conçu presque sur mesure pour Lion

- JEAN-MICHEL GENOIS GAGNON Le Journal de Québec

Malgré des pressions de l’industrie, Lion Électrique conservera son « quasi-monopole ». Québec ferme la porte à l’idée de revoir les critères du programme de 250,7 millions $ pour électrifie­r le transport scolaire.

Hier, la Ville de Drummondvi­lle s’est rangée derrière des « entreprise­s locales » pour dénoncer le programme du gouverneme­nt Legault qui exige que la constructi­on des autobus électrique­s se fasse au Canada.

« Il est primordial que le programme d’aide financière soit modifié rapidement pour inclure les fabricants de l’extérieur du Canada avec lesquels nos distribute­urs font affaire », a réclamé le maire, Alain Carrie.

« Pour les automobile­s électrique­s, l’acheteur est éligible à une subvention, même si son véhicule a été fabriqué à l’extérieur du Canada. Pourquoi n’en serait-il pas de même pour les autobus électrique­s ? » a-t-il demandé.

« SENSIBLE », MAIS INFLEXIBLE

Le gouverneme­nt a indiqué au Jour

nal être « sensible aux enjeux soulevés par les distribute­urs d’autobus scolaires québécois », mais les fournisseu­rs devront répondre aux « critères du programme » pour en profiter.

« Le Québec a tous les atouts pour se démarquer comme un chef de file en transport électrique. Nous souhaitons développer cette filiale d’avenir en favorisant l’achat local, et ce, au bénéfice des Québécois », a noté Florence Plourde, attachée de presse du ministre des Transports, François Bonnardel.

Le maire de Drummondvi­lle participai­t hier à une conférence de presse en compagnie des entreprise­s Autobus Girardin et Autobus Thomas, qui estiment que le programme favorise Lion Électrique, de Saint-jérôme.

Dans une récente entrevue avec Le Journal, la vice-présidente des opérations chez Autobus Thomas a affirmé que des emplois pourraient être menacés. Son entreprise compte une cinquantai­ne de travailleu­rs.

Autobus Girardin et Autobus Thomas craignent aussi que le fait de limiter le nombre d’entreprise­s pouvant offrir des véhicules électrique­s n’entraîne une hausse des prix. – Avec la collaborat­ion de Francis Halin

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