Véro m’a fait pleurer !
Jamais je n’aurais cru qu’un jour j’entendrais Véronique Cloutier parler de sécheresse vaginale à la télévision. Et surtout, jamais je n’aurais cru qu’elle parlerait de SA sécheresse vaginale !
Mais dans son documentaire sur les horreurs de la ménopause, Loto-méno, dont j’ai visionné les trois épisodes, elle s’ouvre avec beaucoup de transparence sur ce fléau qui l’a jetée à terre.
Ça faisait longtemps que dans ses apparitions publiques, Véro faisait des blagues sur ses 1001 symptômes de ménopause. Mais dans ce documentaire essentiel et incontournable, on comprend qu’il n’y avait rien de drôle là-dedans.
Elle en a bavé !
Je me reconnaissais dans presque tous les symptômes que Véro ou ses invitées décrivaient.
VÉRO, LOTO, MÉNO
Pour tout vous dire, j’ai passé trois heures à pleurer en regardant Loto-méno (dont les épisodes seront offerts dans la section Véro.tv de l’extra Tou.tv à partir du 21 juin). Je me reconnaissais dans presque tous les symptômes que Véro ou ses invitées décrivaient. L’impatience, la tristesse, l’impression de ne pas se reconnaître, de ne pas savoir qui est cette femme qu’on est en train de devenir, tout ça me rejoignait. Et vous ne pouvez pas savoir à quel point ça fait du bien de savoir qu’on n’est pas toute seule.
Et quand Marie-soleil Michon a dit à Véro : « C’est comme vivre dans un brouillard, un long mois de novembre », je me suis écriée dans mon salon : « Oui, c’est ça, moi aussi je me sens comme ça ! »
C’est quand même fou que la ménopause touche 50 % de l’humanité et qu’on en parle si peu. Que les médecins soient si peu informés. Que les difficultés que vivent les femmes soient si taboues.
C’est quand même fou que la Régie de l’assurance-maladie ne rembourse pas toutes les formes d’hormones et que seules les femmes à l’aise financièrement puissent se payer des hormones bio-identiques. Pourquoi une médecine à deux vitesses ?
Véronique Cloutier prend des hormones bio-identiques depuis deux ans. Son état s’est grandement amélioré.
Mais elle parle avec beaucoup (beaucoup) de transparence des moments très difficiles qu’elle a traversés et de la façon dont cette souffrance a affecté sa vie amoureuse et sa vie familiale.
J’avoue que j’ai été assez ébranlée quand elle confie qu’elle est passée à trois reprises au bord du divorce avec Louis Morissette. D’ailleurs, une sexologue-psychologue interviewée dans le docu raconte que la moitié des couples qu’elle voit en consultation qui songent à se séparer éprouvent en fait des problèmes liés à la ménopause de Madame.
Habituellement, vous le savez, je ne suis pas très friande de confidences intimes sur le « vécu » des vedettes. Ce qui se passe dans leur cuisine ou leur chambre à coucher me passe huit pieds par-dessus la tête.
Mais entendre Véro et Louis parler ouvertement des difficultés qu’ils ont éprouvées à cause de la ménopause, ça peut faire oeuvre utile. Et quand Hélène Bourgeois-leclerc parle de la violence qu’elle a sentie en elle et qui la dépassait, ça aussi ça m’a bouleversée.
CE N’EST PAS DANS VOTRE TÊTE
Le message le plus important de ce documentaire, c’est que si vous éprouvez des symptômes bouleversants de ménopause, « vous n’êtes pas seule et vous n’êtes pas folle ». Ouf ! Ça fait du bien d’entendre ça.