LE REBONDIT
Sous une chaleur de 47 degrés Celsius, les partisans du Canadien étaient nombreux à ce match dit historique
LAS VEGAS | Dans l’histoire, jamais une partie de hockey n’aura été jouée avec une température extérieure aussi chaude. Mais les 47 degrés Celsius n’ont pas empêché les fans du Canadien d’être au rendez-vous encore en grand nombre pour le match numéro 2.
« Je n’ai jamais vécu dans un toaster, mais c’est ce que la chaleur en ce moment m’inspire. Ça a juste pas de bon sens, les gens à Montréal n’ont pas idée ! » rigole Patrick Gagné, qui a voyagé depuis la Californie en vue du deuxième match contre les Golden Knights.
Malgré la fournaise dehors, les spectateurs sont allés au T-mobile Arena de Las Vegas, qui fait encore une fois salle comble.
Mais au lieu de profiter des festivités et de l’ambiance à l’extérieur, la plupart ont semblé s’empresser de rentrer à l’intérieur et se mettre à l’abri à l’air conditionné.
Les autres ont cherché l’ombre le plus possible, puisque rester exposé au soleil est pratiquement mission impossible.
IMPOSSIBLE DANS LE DÉSERT
« Il y a 50 ans, jamais on n’aurait cru ça possible qu’il y aurait du hockey en plein milieu du désert. Même il y a quelques années… Et nous voilà ici, avec un superbe stade et toute une ambiance. C’est incroyable », fait remarquer Serge Gagné, lui aussi de la Californie.
Évidemment, avec une telle chaleur, plusieurs précautions ont été prises et davantage de personnel a été déployé pour éviter de fâcheux accidents.
« Faites attention à vous, tout le monde, pensez à bien vous hydrater. C’est la partie de hockey la plus chaude de toute l’histoire ! » a-t-on pu souvent entendre cracher dans les haut-parleurs, au rythme d’une entraînante musique.
Mais si de nombreux chandails du Canadien ont pu être aperçus par Le Journal dans la foule lors de l’affrontement numéro un, la quantité a pratiquement doublé hier.
EN AMOUR AVEC MONTRÉAL
« Je ne sais pas comment je fais pour porter mon chandail en ce moment. Il fait beaucoup trop chaud pour ça, mais je dois encourager mon équipe », fait valoir Zach Bordenick, 24 ans.
Le jeune homme est natif de Seattle, mais est tombé en amour avec le Tricolore à l’âge de 14 ans après un voyage à Montréal.
« Depuis ce temps-là, je ne fais qu’être derrière eux. Les “Habs” ont tellement une belle histoire, des fans incroyables. Je voulais faire partie de ça. Même quand le Kraken va arriver dans ma ville, je vais rester partisan du Canadien », assure-t-il.
Un Ontarien d’origine, mais qui réside aux États-unis depuis 1967, a expliqué avec fierté comment il a pu transmettre sa passion pour l’équipe montréalaise à ses filles et ses petits-enfants.
« Je suis un fan du CH de quatrième génération, elles sont la cinquième et mes petits-enfants sont la sixième… et ça va se poursuivre », a déclaré John Good.
LA FAMILLE DE PETRY FAIT LE VOYAGE
Par pur hasard, Le Journal a abordé des proches du défenseur Jeff Petry, qui se promenaient dans la foule avec des chandails de Montréal, dont sa mère, qui avait fait le voyage depuis le Michigan.
Alors que l’état de santé du numéro 26 était toujours incertain en vue de la partie, son oncle a affirmé qu’il serait en mesure de jouer.
« Oui, mon neveu va être correct. Moi je suis venu de la Californie, je ne pouvais pas manquer ça. J’ai vraiment hâte. Jeff, c’est tellement une bonne personne, terre-à-terre », a souligné Brad Yochum, en parlant au nom de la famille.
Le suspense a duré jusqu’à la dernière seconde quant à la participation de Petry, mais heureusement pour sa famille, elle n’aura pas fait toute la route pour rien.