Le chemin i Sainte - Foy met à mal les automobiles
Les garagistes du coin qualifient l’importante artère de « planche à laver »
Le chemin Sainte-foy, à Québec, n’obtient même pas la note de passage auprès des garagistes pour ce qui est de l’état de la chaussée, qui ressemble à une « planche à laver » à bien des endroits.
Le résultat se résume à des bris de suspension et de direction, à des crevaisons et à du désalignement des roues. Tout cela est monnaie courante chez les garagistes du coin.
« L’état des rues étant ce qu’il est, bien des suspensions en souffrent beaucoup », a confié Louis Pérusse, copropriétaire de Multifreins Auto-place.
« Si nous étions en Californie, on ne briserait pas des suspensions comme ça, mais ici, on en répare beaucoup », a-t-il ajouté.
Difficile de déterminer la part de responsabilité du chemin Sainte-foy pour les factures de réparation qu’il voit passer, mais M. Pérusse décerne une note de 5/10 à l’état de la chaussée dans le cadre de la série « Nos routes en déroutes ».
« Ils font une réfection à une place et l’année suivante, ils rouvrent l’asphalte au même endroit pour passer un autre tuyau », dit-il.
La construction de plusieurs immeubles à logements a amené plus de circulation sur cette rue achalandée, qui était à l’origine une route de campagne. « On a un climat qui est dur. C’est dur pour les autos et c’est dur pour le portefeuille », a poursuivi le garagiste d’expérience.
DU « PATCHAGE » PARTOUT
Charles Bédard, qui est propriétaire du garage Service B. Ouellet, est beaucoup plus sévère en attribuant une note de 0/10 au chemin Sainte-foy. La défunte mairesse Andrée Boucher serait renversée.
« Ce n’est pas compliqué, il y a des trous à chaque dix pieds. C’est pire qu’une planche à laver ! Il y a un trou près d’ici, ça fait quatre fois qu’ils l’ouvrent en l’espace d’un an. »
PNEUS FENDUS ET SUSPENSIONS FINIES
Chaque semaine, M. Bédard remplace des suspensions qui sont finies. De son côté, Rémy Soucy ne compte plus les pneus fendus qu’il répare provenant d’automobilistes qui ont eu le malheur de frapper un nid-de-poule au printemps.
« On entend les autobus du RTC cogner quand ils ne ralentissent pas », observe-t-il.
Le Journal a contacté la Ville de Québec vendredi dernier pour obtenir des informations, notamment sur l’entretien prévu cette année sur le chemin Sainte-foy, mais nous n’avons toujours pas eu de réponse.