Le Journal de Quebec

La prudence sera de mise pour éviter un été meurtrier

- LAURENT LAVOIE

L’approche de la fête nationale marque le début d’une période habituelle­ment très meurtrière sur les routes, prévient Caa-québec.

Dans les 75 jours qui séparent les fêtes de la Saint-jean-baptiste et du Travail, 98 personnes sont décédées sur le réseau routier en 2020, selon des données compilées la Société de l’assurance automobile du Québec. Il s’agit d’un peu plus du quart des victimes de l’année entière.

« Historique­ment, au Québec, c’est la période où il y a le plus de décès sur les routes de façon globale », indique Marco Harrison, expert en sécurité routière et directeur de la Fondation Caa-québec.

Les distractio­ns, comme le cellulaire au volant, et la vitesse sont les deux grandes causes derrière les collisions.

« Moins on va vite, plus on a de chance de réagir à une situation X », rappelle M. Harrison.

Par ailleurs, jusqu’à 35 vies par année pourraient être sauvées si tous attachaien­t leur ceinture de sécurité.

TRISTE BILAN

La Montérégie est en tête des régions du Québec dans la dernière année pour le nombre d’accidents fatals avec 58, dont 26 entre le 24 juin et le 7 septembre.

« Il y a beaucoup de gens qui demeurent dans cette région qui ont une proximité avec la frontière américaine, et peut-être qu’en temps normal, ils vont passer leurs vacances d’été aux États-unis, mais ils sont demeurés dans leur région », avance Marco

Harrison.

Montréal affiche aussi un lourd bilan. Parmi les 31 morts recensés, neuf ont eu lieu au cours de l’été. Plus de 4440 personnes ont été accidentée­s sur ses routes en 2020. La Capitale-nationale, la Chaudière-appalaches, la Côte-nord et la Mauricie font également partie des secteurs présentant la plus forte proportion de décès sur les routes durant cette période estivale de 75 jours.

RESPIRER PAR LE NEZ

Les chantiers seront nombreux au Québec au cours des prochains mois. Il y en aura près d’une cinquantai­ne rien que sur le territoire montréalai­s.

« Souvent, on va se retrouver coincé dans la circulatio­n. C’est à ce momentlà que les gens prennent de mauvaises décisions. Ils deviennent impatients. Ils commettent des gestes et des façons de conduire qui sont peu prudentes », mentionne Marco Harrison.

D’ailleurs, une pluie subite sur une nouvelle chaussée peut faire ressortir des produits gras dans le sol. Pertes de contrôle et augmentati­on des distances de freinage sont à prévoir.

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MARCO HARRISON Caa-québec

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