Le Journal de Quebec

Québec encourage le choix d’un autre vaccin en seconde dose

- MARC-ANDRÉ GAGNON

Alors que Christian Dubé et Horacio Arruda prônaient le libre choix mardi, Québec recommande maintenant à ceux qui ont reçu le vaccin d’astrazenec­a d’opter en seconde dose pour un vaccin à ARN messager comme Pfizer ou Moderna.

Sur le site internet du gouverneme­nt, il est désormais indiqué que « les personnes de 18 ans et plus qui ont reçu le vaccin Covishield ou Astrazenec­a comme 1re dose devraient recevoir un vaccin Pfizer ou Moderna pour leur 2e dose ».

Dans un courriel, le ministère de la Santé a expliqué à notre Bureau parlementa­ire que cette précision a été apportée en fonction de la plus récente recommanda­tion du Comité sur l’immunisati­on du Québec (CIQ), qui a été publiée mardi.

RÉPONSE IMMUNITAIR­E SUPÉRIEURE

Ce nouvel avis, daté en réalité du 10 juin, est on ne peut plus clair : « Pour les personnes de 45 ans et plus qui auraient reçu le vaccin Astrazenec­a comme 1re dose, le CIQ privilégie […] l’offre d’un vaccin à ARN messager pour la 2e dose ».

On peut aussi y lire que « les données d’immunogéni­cité très récentes » suggèrent « qu’un schéma “1re dose AstraZenec­a + 2e dose vaccin ARN messager” procure une réponse immunitair­e, mesurée en laboratoir­e, supérieure à deux doses de vaccin Astrazenec­a, notamment contre certains variants ».

Mardi, le ministre de la Santé, Christian Dubé, s’est réjoui de la grande disponibil­ité des vaccins à ARNM, comme Pfizer et Moderna, qui permet maintenant d’offrir un choix aux 500 000 Québécois qui ont reçu le vaccin d’astrazenec­a. « On donne le choix aux gens », a résumé M. Dubé, en qualifiant la chose de « bonne nouvelle ».

UN CHOIX « TRÈS PERSONNEL »

À son tour, le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, ne s’était pas fait plus convaincan­t, en laissant tomber qu’il s’agit d’un choix « très personnel ».

« Si vous avez reçu une première dose d’astrazenec­a sans trop d’effets secondaire­s, vous pourriez rester avec AstraZenec­a », a-t-il insisté.

En revanche, ceux qui opteront pour un autre type de vaccin en guise de deuxième dose risquent d’avoir « plus d’effets secondaire­s », a prévenu le Dr Arruda, en évoquant le risque de se retrouver au lit pendant deux jours, avec des symptômes similaires à ceux d’une grippe.

« L’important, c’est d’avoir deux doses », a-t-il signalé. Il a toutefois reconnu que selon « certaines hypothèses », une combinaiso­n de deux vaccins différents pourrait se traduire par une « meilleure protection ».

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