Le Journal de Quebec

Les animaux victimes du délestage

Des délais d’attente de plusieurs mois pour des soins dans certaines régions

- ÉTIENNE PARÉ

Les animaux ne sont pas épargnés par le délestage, puisque de nombreux vétérinair­es débordés doivent remettre à plus tard plusieurs rendez-vous pour pallier les effets de la pandémie.

« Ça va bien pour les urgences, mais tout ce qui est stérilisat­ion, entretien des dents, vaccins, il y a de longues listes d’attente », constate le président de l’ordre des médecins vétérinair­es du Québec, le Dr Gaston Rioux.

Le temps d’attente varie cependant grandement d’un endroit à l’autre. Dans les grands centres, les délais se chiffrent maintenant en semaines, et non plus en jours comme c’était le cas avant la COVID-19. Mais dans les régions éloignées, où il manquait déjà de vétérinair­es, l’attente s’élève à quelques mois.

CAUSES MULTIPLES

« L’augmentati­on des adoptions d’animaux de compagnie durant la crise a fait grimper la demande », explique le vétérinair­e Alexandre Burelle.

Face à cette pression, les vétérinair­es n’ont donc d’autres choix que de délester, surtout qu’ils sont contraints en plus par des mesures sanitaires très strictes.

« Mes rendez-vous duraient en moyenne 15 minutes, mais maintenant, j’ai dû allonger à une heure, parce que je dois tout désinfecte­r entre chaque client. Je ne peux donc pas voir autant d’animaux que je voudrais », illustre la Dre Lucie Hénault, qui souligne également que plusieurs de ses collègues ont été mis à profit dans la campagne de vaccinatio­n contre la COVID-19.

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PHOTO COURTOISIE Audrey Dion-paquin, de Brownsburg-chatham, n’arrive pas à dénicher un spécialist­e pour un de ses chevaux.

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