Alstom annonce la fermeture de l’usine de Sorel-tracy
AGENCE QMI | L’usine de train d’alstom située à Sorel-tracy fermera ses portes à la fin de l’année, faute de travail pour les quelque 90 employés.
Les travailleurs ont été convoqués, hier, et on leur a annoncé la mauvaise nouvelle, a confirmé Taïssa Hrycay, une porte-parole de la multinationale française qui a récemment acquis la division transport de Bombardier.
Les activités de l’usine seront redistribuées dans les installations de Saint-bruno-de-montarville, en Montérégie, et de La Pocatière, au Bas-saintLaurent, qui appartenaient jusqu’en janvier dernier à Bombardier Transports et sont aujourd’hui gérées par Alstom.
EFFORTS DE REPLACEMENT
Le site de Sorel-tracy servait principalement à fabriquer les bogies, soit les chariots des trains Azur du métro de Montréal, tandis que les trains euxmêmes provenaient de l’usine de La Pocatière, dans le cadre du partenariat entre Bombardier et Alstom. Le site était loué depuis 2013 par Alstom spécifiquement pour ce contrat, bien que les employés ont aussi été appelés à travailler sur des projets de transport en commun pour Toronto et Ottawa.
« Malgré plusieurs efforts, nous n’avons pas réussi à augmenter la charge de travail, ce qui aurait prolongé le cycle de vie prévu de cet atelier initialement », a souligné Mme Hrycay.
Environ le tiers des employés ont pu être replacés dans d’autres postes pour le moment, tandis qu’alstom voit ce qu’elle peut faire avec les autres.
« On fait tout pour les replacer, pour les réorienter vers d’autres postes », a souligné la porte-parole, en affirmant que 140 postes sont présentement à pourvoir chez Alstom au Québec.
Le député de Québec solidaire Vincent Marissal a été prompt à dénoncer la nouvelle.
« Voilà ce que donnent les “engagements moraux” des multinationales qui s’approprient nos fleurons pour une bouchée de pain avec la complicité du gouvernement de la CAQ », s’est-il indigné sur Twitter.
En mars dernier, le gouvernement du Québec avait dévoilé un prêt de 56 millions $ à Alstom pour lui permettre de robotiser son usine de La Pocatière. Le prêt en question n’aura pas à être remboursé si l’usine maintient au moins 400 employés de 2022 à 2026 et 350 jusqu’à la fin de 2029.