Le Journal de Quebec

Les promoteurs doivent aiguiser leur patience

Camille Estephan a obtenu le feu vert de la Santé publique hier

- Les promoteurs Camille Estephan et Yvon Michel (mortaise). MATHIEU BOULAY

Avec le déconfinem­ent amorcé depuis quelques semaines, les promoteurs de boxe pensaient qu’ils auraient la vie plus facile pour organiser des galas au cours de la saison estivale. C’est loin d’être le cas.

Le promoteur d’eye of the Tiger Management (EOTTM), Camille Estephan, a un gala prévu pour le 16 juillet à Shawinigan. Pour la tenue d’un événement, il a besoin de huit semaines de promotion pour la vente de billets.

Cette fois, il aura un délai beaucoup plus court parce qu’il a seulement eu le feu vert hier en fin d’après-midi. La Santé publique de la Mauricie a approuvé le plan sanitaire du promoteur. Toutefois, c’est la Régie qui doit officialis­er la soirée de boxe.

Pourtant, ce n’était pas les premières négociatio­ns d’estephan avec les autorités de santé publique de cet endroit. Il avait présenté un gala au même endroit en octobre 2020.

« On doit repartir à zéro chaque fois même si tout s’est bien déroulé lors de notre dernier gala, a expliqué le patron

D’EOTTM. Pour le délai de réponse, on nous a dit qu’ils avaient une soixantain­e de demandes à traiter.

« Avec cette bonne nouvelle, je pourrai mettre la mise en vente des billets en marche à compter de la semaine prochaine. »

EOTTM pourra vendre 1700 billets pour son événement. Pourquoi ? Il faut une porte d’entrée par section de 250 spectateur­s. Au centre Gervais Auto, il y en a sept ou huit. Si l’on suit la logique, Estephan devrait donc présenter son gala au Centre Vidéotron ou au Centre Bell pour avoir droit à une foule de 3500 spectateur­s.

MÊME CHOSE CHEZ GYM

GYM doit présenter un gala au Stade IGA le 20 août prochain. À l’instar de son homologue, il pourra vendre quelques milliers de billets dans l’amphithéât­re, qui doit accueillir l’omnium Banque Nationale la semaine précédente.

Lundi, l’omnium Banque Nationale a reçu les approbatio­ns de la Santé publique de Montréal et du Québec pour la présentati­on de son tournoi, mais elle est toujours en attente des autorités fédérales.

« L’événement est différent du nôtre, a expliqué Yvon Michel. Ils doivent faire rentrer 500 personnes au pays. C’est beaucoup plus complexe.

« Pour notre part, avec l’évolution de la situation, nous sommes confiants de pouvoir accueillir près de 3500 spectateur­s. La Santé publique est prête à amender notre demande s’il y a des changement­s dans les assoupliss­ements. »

LA FIN DES COMBATS LOCAUX ?

Estephan et Michel estiment que les combats locaux ne seront plus envisageab­les dans les prochains mois.

Tous les combats possibles ont été présentés au cours de la dernière année. Par contre, on a assisté à plusieurs duels inégaux. Les promoteurs ont été obligés de manoeuvrer dans les limites de leur plan sanitaire. Ils aimeraient bien avoir des adversaire­s de l’extérieur du pays, mais ceux-ci exigent des bourses plus importante­s pour s’astreindre à la quarantain­e de 14 jours à leur arrivée en sol canadien.

Par exemple, un boxeur de calibre moyen de l’étranger peut demander jusqu’au double de sa bourse habituelle pour quelques rounds de boxe au Québec.

C’est notamment pour compenser la perte de deux semaines de salaire dans leur boulot régulier.

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PHOTOS D’ARCHIVES

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