À plein régime
Dominique Ducharme résume bien la tournure des événements et surtout la présence inattendue du Canadien dans le carré d’as. Et son commentaire survient alors que son équipe a besoin de sept victoires pour atteindre l’objectif ultime.
« Nous sommes dans le coup parce qu’il y a un engagement de tous et chacun. On paie le prix pour obtenir des résultats qu’on croyait irréalistes pour notre groupe. »
Des quatre équipes impliquées dans le carré d’as, le Canadien offre les statistiques les moins attrayantes. Certains se posent encore la question : que fait le Tricolore dans le carré d’as ?
Il forme avant tout un groupe qui ne baisse jamais les bras. Il forme un groupe qui a appris à défier l’impensable, un groupe qui compose avec l’adversité en puisant dans ses ressources.
Par conséquent, les joueurs ne craignent pas d’aller dans les coins pour livrer des batailles dans le but de s’emparer du disque, ils n’hésitent pas à s’aventurer dans les zones où ça va brasser. Ils sont acharnés et courageux, et ils deviennent encore plus difficiles à vaincre quand ils marquent le premier but. Mark Stone affirmait après le match : « Quand ils inscrivent le premier but, ils travaillent avec une telle assurance. Ils sont partout sur la patinoire. »
PETRY DONNE LE TON
Jeff Petry a donné le ton au deuxième match de la série. À sa deuxième présence sur la patinoire, il est soudainement apparu à l’embouchure du filet, obligeant Marc-andré Fleury à se déplacer rapidement. Soudainement, il a lancé un message aux Golden Knights. Les défenseurs du Canadien sont prêts à compétitionner au même niveau que les défenseurs adverses.
Quelques minutes plus tard, Joel Armia qui trouve toujours le moyen de marquer un but à un moment stratégique, bouscule Alec Martinez, la rondelle revient à Joel Edmundson, la passe vers Armia et il inscrit le premier but.
On a vu les joueurs du Canadien bloquer des tirs, on a vu des joueurs effectuer des plongeons uniquement dans le but de voir la rondelle quitter le territoire. On a également observé un vétéran comme Eric Staal se porter à la défense de Corey Perry et ensuite y aller d’un monologue attirant l’attention d’un des deux arbitres.
PRICE S’AMUSE
Carey Price qui manifeste rarement son enthousiasme a fait connaître ses états d’âme : « Je vis un des moments les plus captivants de ma carrière. » Price s’amuse. Quand il tente d’expliquer comment il a pu stopper un tir de Martinez, il souligne : « Une question de déployer toutes les ressources qu’on possède. »
Et Price a été impérial jusqu’à maintenant.
Chaque joueur du Canadien a contribué d’une façon ou d’une autre aux résultats renversants accumulés par l’équipe depuis le début des séries éliminatoires. Que ce soit par un but en infériorité numérique, par un but en prolongation, un plongeon pour bloquer un tir à un moment où l’on possède une faible priorité d’un but. Que ce soit par une percutante mise en échec ou encore, comme Cole Caufield en dévoilant des talents de passeur.
On respecte l’engagement pris au tout début des séries éliminatoires.