Le Journal de Quebec

Prenons-les au sérieux

- MICHEL BERGERON

Même si le Canadien fait partie des quatre équipes toujours en vie, certains sont toujours incapables de faire preuve du respect qu’ils méritent. Les Golden Knights de Vegas n’en font pas exception.

Après avoir vaincu la puissante Avalanche du Colorado lors du deuxième tour, que plusieurs voyaient champions de la Coupe Stanley, on a l’impression que Vegas est arrivé en demi-finale en regardant le Tricolore de haut.

Comme si, puisque Montréal n’a pas une équipe aussi talentueus­e que l’avalanche et que sa défensive est amochée, il serait une proie facile.

Ça s’est transposé lors de la première période des deux matchs jusqu’à présent dans la série. Lors du premier match, la troupe de Peter Deboer est parvenue à se sortir d’un mauvais début de match pour finalement l’emporter mais, mercredi soir, elle s’est fait prendre.

UNE PLACE MÉRITÉE

Résultat des courses : la série est égale 1-1 et le Tricolore a maintenant l’avantage de la patinoire.

On avait tous hâte de voir comment l’équipe se débrouille­rait face aux Golden Knights et le constat est maintenant clair : l’équipe de Dominique Ducharme n’a pas volé sa place en demi-finale et mérite qu’on le reconnaiss­e.

Je crois dur comme fer au momentum dans le sport, surtout au hockey. En revenant de l’arrière de façon spectacula­ire face aux Maple Leafs de Toronto, puis en balayant ensuite la série face aux Jets de Winnipeg, le Canadien s’est bâti un momentum sur lequel il continue de surfer.

Les Glorieux ont aussi démontré leur caractère lors des deux premiers matchs de la série face aux Golden Knights. Comment ? En arrivant prêt à jouer dès la première mise au jeu, ce qui n’a pas été le cas de l’adversaire.

DUCHARME EN CONTRÔLE

Tout ça, ça débute avec la préparatio­n. À ce titre, il faut reconnaîtr­e que Dominique Ducharme fait un travail exceptionn­el avec l’équipe depuis le début des séries.

L’entraîneur-chef du Canadien continue de m’impression­ner. Non seulement la majorité de ses décisions se sont transformé­es en or mais en plus, il affiche un calme désarmant. On a l’impression que rien ne peut l’ébranler, qu’il est en parfait contrôle de la situation.

Le système de jeu qu’il a implanté porte ses fruits et les joueurs l’appliquent à merveille.

COMME LES DEVILS

D’ailleurs, mon collègue à TVA Sports Maxim Lapierre comparaît le Canadien aux Devils du New Jersey des années 2000, mercredi soir. Je ne pourrais être plus d’accord avec lui.

L’équipe joue un style hermétique et, lorsqu’elle prend l’avance, elle ferme le jeu si bien qu’il est très difficile pour l’adversaire de revenir de l’arrière. Tout ça, en plus d’un gardien de but de premier plan en Carey Price qui, comme Martin Brodeur à l’époque, domine match après match.

Il ne fait aucun doute d’ailleurs que si le trophée Conn-smythe était remis aujourd’hui, c’est à Price qu’il irait. Malgré tout ça, le Canadien continue de ne pas être respecté.

S’ils veulent gagner, les Golden Knights devront arrêter de regarder leur adversaire de haut.

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