Tous ensemble pour honorer les victimes
Environ 250 personnes ont marché hier soir dans les rues de Québec en mémoire des trop nombreuses victimes de violence conjugale qui ne peuvent plus se faire entendre.
Les participants ont répondu à l’appel du Regroupement des groupes de femmes de la région de la Capitale-nationale pour une mobilisation sur le parvis de l’église Saint-jean-baptiste.
Les manifestants se sont ensuite dirigés lentement pour un rassemblement à la place d’youville. « C’était au-delà de nos espérances comme participation. Ce n’est pas tant le nombre de personnes, mais plutôt les gens touchés par la cause. Ce sont des féminicides, mais aussi beaucoup de familles endeuillées », a expliqué Isabelle Boily, porte-parole du Regroupement.
PAS UNE DE PLUS
Cette semaine, Noureddine Mimouni a été officiellement accusé du meurtre de Nathalie Piché, une femme de 55 ans tuée dans la nuit de lundi à mardi dans le quartier Limoilou.
Des membres de la famille de cette 13e victime de féminicide cette année étaient présents à la marche, mais ils ont préféré demeurer discrets.
Malgré les efforts publicitaires du gouvernement qui demande de réagir et d’intervenir, il reste encore beaucoup de chemin à faire selon Mme Boily.
« Les gens sont de plus en plus sensibilisés, mais c’est plus difficile de déconstruire les préjugés. On entend encore l’expression chicane de couple. On n’utilise plus ça. La violence conjugale, c’est des comportements violents, des actes de domination et de contrôle. Ce n’est pas temporaire, c’est bien installé », a ajouté la porte-parole.