Limiter les dégâts de la grève chez Exceldor
Des petits transformateurs récupèrent des contrats
Pendant que la grève se poursuit chez Exceldor, à Saint-anselme, des petits transformateurs locaux tentent du mieux qu’ils peuvent de récupérer une partie de la production pour éviter le gaspillage. C’est notamment le cas de Volailles des Cantons qui a récupéré 42000 poulets depuis le début de la crise.
« Nous avons doublé notre capacité. On a ajouté deux jours de production par semaine et embauché quelques employés supplémentaires. Ça nous permet de récupérer 14 000 poulets hebdomadairement, ce que fait Exceldor en une heure. Ça démontre à quel point c’est urgent que cette crise se règle parce que c’est vraiment triste de voir des centaines de milliers de poulets euthanasiés comme ça », a déclaré le président de Volailles des Cantons, Martin Dion.
L’éleveur de poulets basé à Roxton Pond, qui a l’habitude de fournir les épiceries et les boucheries, a reçu des appels de chaînes de restaurants comme St-hubert et Benny & Co pour faire face à la pénurie.
« En temps normal, nous fournissons les épiceries et les boucheries, pas les restaurants. Mais là, on les dépanne du mieux qu’on peut », a-t-il précisé. « Au lieu de l’envoyer à la poubelle, on le transforme et on l’envoie sur le marché, on est fier de faire ça. »
EFFORT SALUÉ
Un effort qui a été salué par le président des éleveurs de volailles du Québec, Pierre-luc Leblanc.
« Ils font ce qu’ils peuvent puis je sais, comme Volailles des Cantons [qu’ils] travaillent extrêmement fort à abattre plus de poulets puis donnent beaucoup de leur temps. Mais ça demeure quand même des volumes très marginaux, on parle de 2 % au maximum », a-t-il souligné.
Pour Martin Dion, le conflit actuel ne doit se répéter sous aucun prétexte.
« On ne peut pas gaspiller des poulets comme ça, ça n’a aucun sens. Il va falloir prendre les dispositions nécessaires pour nous assurer qu’au Québec, on ne revive plus jamais une situation comme ça », a-t-il insisté.
« On devra avoir beaucoup plus de flexibilité », a confirmé M. Leblanc.
En attendant le retour de la production chez Exceldor, les producteurs locaux comptent continuer de maintenir la cadence.