Le Tour de Beauce annulé
Pour une deuxième année, l’événement cycliste est victime de la pandémie
Après les ravages de 2020, les événements sportifs devaient avoir la vie plus facile en 2021, mais ce n’était qu’une illusion. L’hécatombe se poursuit avec l’annulation du Tour de Beauce, pour une deuxième année de suite.
Après les Grands Prix de Québec et de Montréal, plus tôt cette semaine, voilà qu’un autre événement phare du cyclisme au Québec tombe à l’eau.
La compétition, qui devait initialement avoir lieu en juin comme chaque année, a d’abord été repoussée en septembre. Le report permettait d’espérer qu’à l’automne, la pandémie allait s’essouffler, tout comme les mesures sanitaires qui viennent avec.
« Ça fait une semaine et demie qu’on analyse ça de tous bords tous côtés. On s’attendait vraiment à des assouplissements du côté des mesures sanitaires, mais on n’a aucune certitude à cet effet. On allait commencer à engager de l’argent sans être sûr de ce qui s’en venait. Nous sommes dans l’inconnu et ça devenait trop hasardeux », a expliqué le directeur général, Francis Rancourt.
DES PROTOCOLES STRICTS
L’événement devait regrouper un peloton relevé de 125 coureurs soumis aux protocoles stricts de l’union cycliste internationale.
« Il y a plusieurs exemples, mais pour n’en citer qu’un seul, on ne pourrait même pas loger plus de deux équipes par étage par hôtel. Et au-delà des protocoles, on n’a actuellement aucune garantie que la frontière sera ouverte et que ce sera la fin de la quarantaine obligatoire.
Probablement que certaines règles en vigueur seront adoucies d’ici l’automne, mais d’autres non. On pense que dans l’ensemble, on ne pourra jamais satisfaire toutes les demandes en septembre », a fait valoir M. Rancourt.
Selon toute vraisemblance, le Tour de Beauce sera de retour en piste en 2022, malgré les deux annulations successives.
« Ce ne sera pas évident de repartir la machine, mais on a eu de l’aide avec des programmes gouvernementaux et notre organisation est en bonne santé. Il faut maintenant rapailler les troupes », a signalé le directeur général.
D’ici là, l’organisation entend toujours présenter les championnats canadiens cyclistes sur les routes élites, juniors et paracyclistes en septembre. La déception de devoir mettre une croix sur la 35e édition du Tour de Beauce demeure vive.
« On aimerait ça nous aussi pouvoir faire comme les joueurs de hockey et traverser la frontière à notre guise. C’est frustrant, mais nous ne sommes pas les seuls. Tout le monde tombe. Il faut aussi comprendre les autorités, qui craignent une quatrième vague », a conclu M. Rancourt.