Une 2e dose facile à avoir
Le gouverneur du Nevada a donné « 5 millions de raisons » à sa population, pour mousser la vaccination
LAS VEGAS | Dans la ville des casinos, obtenir sa deuxième dose du vaccin contre la COVID-19, gratuitement, est un jeu d’enfant. Ça ne se bouscule tellement plus aux portes des pharmacies pour recevoir l’injection, que les autorités ont décidé de remettre 5 M$ US comme incitatifs.
La vaccination est tellement laborieuse dans l’état du Nevada, que le gouverneur Steve Sisolak a dû annoncer jeudi qu’une autre sorte de gros lot serait mis en jeu.
« Si les gens se cherchent une raison de ne pas se faire vacciner, ils en trouveront une. J’essaie de donner aux gens 5 millions de raisons de se faire vacciner », a-t-il affirmé. Chaque jeudi à partir du 8 juillet, des gagnants seront annoncés afin de promouvoir la vaccination chez les résidents. Évidemment, les touristes ne sont pas admis dans le concours.
Deux mille personnes pourront profiter des montants remis, qui oscilleront entre 1000 $ et 250 000 $. Et le grand gagnant se verra remettre pas moins de 1 M$.
Officiellement, seuls les gens pleinement vaccinés peuvent s’éviter de porter un masque à l’intérieur. Mais on constate que cette pratique a été abandonnée, et seuls quelques marginaux arborent leur couvre-visage. Vu les statistiques, on peut se permettre de douter que presque tout le monde a ses deux doses.
FACILITÉ DÉCONCERTANTE
Au Nevada, le taux de vaccination pour la population de 12 ans et plus avec une première dose vient de franchir les 50 %. La moyenne nationale est de 62 %, tandis que chez nous, on parle de 79,6 %.
En ce qui a trait à la deuxième dose, qui prend seulement trois semaines à recevoir aux États-unis, le pourcentage est à 42,71 %. Au Québec, cette portion de la vaccination ne fait que commencer.
De passage dans la fameuse « ville du vice » pour couvrir la série du Canadien contre les Golden Knights, je comprends maintenant pourquoi me faire « pfizeriser » de nouveau a été d’une facilité assez déconcertante.
J’aurais pu me trouver un rendez-vous sans problème tout juste en débarquant de l’avion, tant les plages horaires sont nombreuses.
Mais on dit que les effets de la deuxième dose se font davantage sentir, j’ai donc préféré attendre après les deux premiers matchs.
FAIRE VALIDER MA PREMIÈRE DOSE
Le plus compliqué dans ma quête pour ma deuxième dose, reçue jeudi dans un Walgreens, aura été de faire valider ma preuve de vaccination venant du Québec, comme elle est rédigée en français.
Mais en guidant le préposé à la pharmacie, il a pu déchiffrer ce qui était inscrit sur mon précieux document. Sinon, on ne m’a pas posé une seule question, outre pour valider mon identité avec mon permis de conduire.
Une fois toutes les démarches administratives et un petit questionnaire sur mon état de santé remplis, ne me reste plus qu’à m’installer dans la salle d’attente, où je suis seul, le temps qu’ils préparent ma dose.
Je n’ai rien eu à payer, mais dans les documents d’attestation qu’on me remet, j’apprends que mes « assurances » m’ont permis d’économiser un gros 2,59 $ US. Pourtant, je n’ai pas eu à donner mes informations à ce sujet.
Et j’ai été moins chanceux que mon collègue François-david Rouleau, qui, lui, avait reçu une carte-cadeau de 5 $ en avril dernier, après sa première dose, en Géorgie.
Mais bon, trêve de jalousie, me voilà maintenant vacciné une deuxième fois.
À mon retour de Las Vegas, après ma quarantaine obligatoire, ne me restera plus qu’à prendre un rendez-vous sur le site de Clic Santé pour faire reconnaître ma seconde dose de Pfizer.