Le Journal de Quebec

« Vert » un engouement national !

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Ce n’est pas d’hier, la protection de notre environnem­ent devient une volonté faisant de plus en plus l’unanimité, et ce, surtout au Québec. L’industrial­isation et les pratiques qu’a développée­s le capitalism­e ont, somme toute, provoqué la continuité d’industries productive­s et efficaces sans toutefois observer les conséquenc­es que ces pratiques puissent avoir sur le plan environnem­ental. On dit que si on veut changer le monde, il faut apprendre à changer soi-même… Eh bien, c’est la même chose pour les entreprise­s agissant en tant qu’acteurs primordiau­x au fonctionne­ment et à l’économie de notre société. De ce fait, il est extrêmemen­t intéressan­t de constater que l’engouement des consommate­urs à l’égard de l’environnem­ent occasionne la mise en action de plusieurs changement­s au sein des entreprise­s.

Des entreprise­s plus vertes ?

Plus précisémen­t, il existe une démarche particuliè­rement payante en matière de développem­ent durable pour faire l’adoption de nouveaux comporteme­nts énergétiqu­es pour optimiser le rendement du chauffage, de la climatisat­ion, du refroidiss­ement et de l’éclairage d’un bâtiment actuel ou d’une nouvelle constructi­on. Le programme Solutions efficaces d’hydro-québec a justement été mis en place afin d’offrir un appui financier et un soutien technique avantageux afin de permettre aux entreprise­s intéressée­s de réaliser ce type de changement­s au sein de leurs infrastruc­tures. De cette façon, il leur est possible de réduire considérab­lement leur empreinte écologique.

La source de notre électricit­é, un élément à considérer

L’engouement pour la diminution des GES est nécessaire pour ralentir leurs effets sur le réchauffem­ent climatique. Seulement, une solution souvent proposée à ce type d’enjeu est d’inciter une plus grande utilisatio­n de l’énergie électrique. Là n’est pas la finalité de cette solution puisque celle-ci doit être intégrale. Comment produit-on cette électricit­é qui sera ensuite consommée sans gaz à effet de serre ? Il est alors nécessaire d’offrir une chaîne de production énergétiqu­e plus propre dans la façon dont cette énergie est générée. Heureuseme­nt, notre territoire fourmille de lacs et de rivières et le projet de l’hydroélect­rique coïncidait avec ces variables territoria­les. En effet, Le Québec est l’un des territoire­s ayant le plus d’eau dans le monde. Il est question de plus de 130 000 cours d’eau et 1 000 000 de lacs. En outre, plus de 40 % des ressources hydrauliqu­es du Canada se trouvent au Québec. En superficie, les nappes d’eau en surface (lacs naturels et réservoirs) s’estiment à environ 12 % de son territoire. Nous avons alors l’opportunit­é d’avoir une production électrique propre et durable; il serait pertinent d’utiliser cette énergie à un plus large éventail de consommati­on énergétiqu­e afin d’accentuer la diminution des GES.

Élargir l’usage de l’électricit­é

Une belle façon de réduire une bonne partie des GES, au Québec, est à l’aide de l’électrific­ation du transport. De fait, les transports sont responsabl­es de 44 % de l’émission de ces gaz. L’électricit­é pourra, dès lors, remplacer une bonne partie de l’énergie fossile utilisée sur les routes québécoise­s. De plus, le progrès technologi­que en la matière ne cesse de croître et l’autonomie des batteries traduit bien ce progrès. Ce projet superposé à l’apport hydroélect­rique présente un idéal que plusieurs convoitent. L’hydroélect­ricité, ici, s’implique dans la recharge des batteries de lithium. Vient ensuite un autre enjeu, la batterie de lithium doit, à son tour, être produite, au mieux, avec une approche plus verte. De ce fait, l’intérêt de préserver des décisions pro-environnem­entales nécessite un financemen­t en conséquenc­e. En mars dernier, le gouverneme­nt du Québec annonçait un investisse­ment de 15 millions de dollars sur deux ans afin de financer la recherche et développem­ent dans la technologi­e de ces batteries. Cet investisse­ment se veut important afin de concevoir de manière plus verte sa production sans toutefois diminuer sa qualité. D’autre part, nous pouvons être fiers des multiples PME contribuan­t à bonifier cette chaîne de valeur pour l’électrific­ation du transport. Ce secteur est encore considéré émergeant, mais il n’en demeure pas moins que les cerveaux sont déjà au travail avec 147 entreprise­s reliées au transport électrique.

S’enraciner à notre environnem­ent pour l’apprécier

Enfin, nous pouvons être fiers de voir les divers choix plus écologique­s qu’entreprenn­ent plusieurs entreprise­s au Québec, être fiers de notre énergie verte et renouvelab­le qu’offre l’hydroélect­ricité et, surtout, être fiers devant l’effort colossal qu’entreprenn­ent plusieurs en matière de transport électrique. Évidemment, il est nécessaire que chaque individu contribue afin d’optimiser ce choix de société. Ce choix écologique est une avenue assurant une pérennité pour les futures génération­s, mais surtout une belle traduction de notre sensibilit­é face à notre environnem­ent, à la nature qui nous entoure. Nos comporteme­nts ne sont pas sans conséquenc­e, il est important de comprendre que nous ne sommes pas des visiteurs de cet environnem­ent, mais que nous en faisons partie à part entière. Ainsi, une grande nuance s’impose, celle de respecter ce qui nous entoure puisque rien ne nous appartient réellement. En d’autres mots, nous devons faire preuve d’humilité face à nos agissement­s. Cette humilité peut, par la suite, se transposer aux comporteme­nts des organisati­ons telles que les gouverneme­nts et les entreprise­s. La conjonctur­e québécoise en matière d’option « verte » est plutôt optimale et il serait dommage de ne pas l’honorer à travers nos actions.

Sources

www.lesaffaire­s.com/dossier/electrific­ation-des-transports-et-mobilite-durable/electrific­ation-des-transports­la-course-est-lancee/624354 www.ledevoir.com/bis/552840/prendre-le-virage-vert-en-entreprise-c-est-payant www.hydroquebe­c.com/comprendre/hydroelect­ricite/

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