Des solutions pour mettre fin aux « CV de bébés »
Une version revampée du guichet Place 0-5 pourrait régler le problème des parents qui vantent les qualités de leur bébé dans des « CV » pour se trouver une place en garderie, croit l’organisme qui le gère.
« Il n’y aura plus de passe-droits », indique la Coopérative Enfance Famille dans un document présentant son projet de Place 0-5 génération 2.
Le Journal publiait en avril dans un article que des parents en sont réduits à créer un CV à leur poupon.
Actuellement, quand une place se libère dans un centre de la petite enfance (CPE) ou une garderie en installation, les gestionnaires sont censés l’offrir au prochain enfant qui patiente sur la liste d’attente fournie par le guichet.
Or, à certains endroits, les responsables n’accepteraient que les enfants qui leur conviennent le mieux, peu importe leur rang dans la liste.
MOINS DISCRIMINÉS ?
Dans une version 2.0, les garderies n’auraient accès qu’aux trois prochains noms inscrits sur la liste, ce qui réduirait les possibilités de passedroit, explique-t-on.
Elle serait aussi plus transparente pour les parents, qui pourraient recevoir des alertes et connaître le nombre d’enfants inscrits sur les mêmes listes qu’eux.
Les listes seraient à jour, notamment parce que le nom d’un enfant qui comble une place disparaîtrait des autres listes après 30 jours.
« On est contents pour la transparence », félicite Myriam Lapointe-gagnon du mouvement Ma place au travail. Elle espère que cela mette fin à la « discrimination ».
COMME LE BON VIEUX TEMPS
De leur côté, les garderies privées préféreraient que ce « système monstre qui coûte des millions » soit aboli et que chacun gère sa propre liste, comme dans le bon vieux temps, indique Mona Lisa Borrega.
Le guichet avait été créé entre autres parce que des garderies en avaient assez d’être inondées d’appels, rappelle toutefois Fannie Couture de la Coopérative.
Le ministre de la Famille Mathieu Lacombe penchera-t-il vers une Place 0-5 revampée ou, à l’autre extrême, vers un retour aux listes maison ? « Tout est sur la table », a-t-il répondu au Journal.