Le Journal de Quebec

TOUS LES ESPOIRS SONT PERMIS

Mackenzie Hughes et de gr os canons convoitent le trophée de l’omnium des Etats-un nis

- François-david Rouleau l Fdrouleauj­dm

Après 54 trous sur le South Course de Torrey Pines, le haut du tableau de l’omnium des États-unis est aussi congestion­né que l’échangeur Turcot en pleins travaux à l’heure de pointe. Et surprise, le Canadien Mackenzie Hughes se trouve parmi les belligéran­ts reluquant le précieux trophée.

L’ontarien de 30 ans comptant une victoire sur le circuit de la PGA a disputé une éclatante ronde de 68 (-3) notamment grâce à trois oiselets et deux bogueys.

Mais le fait saillant de cette incroyable journée est survenu sur la normale 5 du 13e alors qu’il a « calé » un très long roulé de 65 pieds, depuis l’arrière du vert, bon pour un aigle. Une séquence rappelant celle de Tiger Woods qui avait réalisé l’exploit en 2008. Du même endroit, le Tigre y avait orchestré sa grande remontée.

Hughes est donc installé en tête de cette 121e édition de l’omnium des ÉtatsUnis en compagnie de Russell Henley et Louis Oosthuizen. Les trois golfeurs présentent une fiche cumulative de -5.

EN CONTRÔLE

Un véritable tour de force puisque le Canadien avait raté les rondes du week-end à ses cinq derniers tournois. Sa dernière ronde finale remonte au 18 avril lors de la Classique Heritage RBC à Hilton Head.

« Je ne dirais pas que c’est une surprise, car ce n’est pas le cas quand je joue bien. Mais je ne m’attendais pas à jouer dans le dernier duo le dimanche du US Open cette semaine, a expliqué celui qui n’avait jamais résisté au couperet à ses trois participat­ions précédente­s. Mon jeu est assez bon pour gagner sur le circuit de la PGA. J’ai réussi à le faire. »

« La scène de l’omnium américain est toutefois plus grosse, a-t-il ajouté en ne voulant pas trop s’emballer. C’est un tournoi de 72 trous et un parcours de 18 trous, je dois continuer à exécuter ce que je fais de bien pour gagner. C’est excitant. »

L’an dernier, après cinq couperets de suite ratés, Hughes était dans la lutte pour le trophée de la Classique Honda. Il avait alors terminé au second rang. Il dit avoir appris de cette leçon.

Mike Weir est le seul golfeur canadien à avoir remporté un tournoi du Grand Chelem alors qu’il avait enfilé le veston vert du Tournoi des Maitres en 2003. Cette année-là, Weir n’était pas installé au sommet à l’issue de 54 trous. Il occupait le second rang.

Hughes est le premier Canadien à mener un tournoi majeur depuis 1999. Lors du Championna­t de la PGA d’amérique à Medinah, Weir était nez à nez avec Tiger Woods à l’aube de la ronde finale. Le gaucher avait finalement joué 80 (+8).

LES GROS CANONS RÉSONNENT

En regardant autour de lui, Hughes aperçoit des noms familiers. Plusieurs gros canons ont profité de cette belle journée sur le littoral du Pacifique et d’une configurat­ion de parcours équitable pour grimper au tableau.

Avec un éclatant 67 (-4), la ronde de la journée à égalité avec Paul Casey, Rory Mcilroy a bondi au quatrième rang, à deux coups des trois meneurs.

« Après une deuxième ronde plutôt merdique, j’ai réussi à retrouver les allées et à toucher les verts en coups prescrits. Cela m’a offert des chances d’oiselet, a expliqué l’irlandais du Nord qui a placé sa balle dans huit des 14 allées et atteint 14 des 18 verts. »

« Je suis resté patient sachant qu’avec un boguey, tu ne perds pas tout, a ajouté celui qui a sauvé les meubles avec un boguey au 15e après avoir frappé son coup de départ dans le canyon. Rarement, on réagit avec fierté le poing en l’air en commettant un boguey. Ça m’a permis de garder ma cadence. »

Mcilroy, vainqueur en 2011, est accompagné au quatrième échelon du champion défendant Bryson Dechambeau. Scottie Scheffler, Jon Rahm et Matthew Wolff suivent à -2.

Tous les espoirs sont permis pour une douzaine de golfeurs.

BLAND DÉGRINGOLE

Installé dans une position qu’il ne connaissai­t pas dans un championna­t du Grand Chelem, le sympathiqu­e Anglais Richard Bland est tombé de son trône, hier.

Évoluant dans le dernier duo sur le parcours, le vétéran golfeur de 48 ans n’a pas aligné une troisième ronde sous la normale. Il s’est bien battu, mais incapable d’acheter le moindre moineau, ses six bogueys, dont cinq sur le retour, lui ont coûté une carte de 77 (+6). Il a donc dégringolé jusqu’au 21e rang.

« J’ai éprouvé des difficulté­s avec mes fers, ce qui est dommage, car je frappais vraiment bien avec mes bois depuis les tertres. Je n’ai pas profité des occasions et je ne me suis pas vraiment offert de bonnes chances d’oiselet. Bref, c’est l’omnium américain. Certains jours, il te donne du fil à retordre et te fait mal paraître. Aujourd’hui (hier), c’était mon tour. »

Les officiels ont configuré le South Course de Torrey Pines à 7616 verges hier, la plus courte distance des trois rondes. 17 golfeurs ont brisé la normale tandis que la moyenne de score a diminué à 72,4 coups. Elle oscillait autour de 73,75 coups lors des deux premières rondes.

Le dernier duo composé de Mackenzie Hughes et Louis Oosthuizen prendra le départ à 15 h 55, heure du Québec.

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PHOTO AFP Le Canadien Mackenzie Hughes est en bonne posture à l’aube de la quatrième et dernière ronde, lui qui est à égalité au premier rang.
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