Marie-josée Savard dans la ligne de mire
Ses adversaires l’accusent de manquer de leadership
Même si elle n’a pas fermé la porte à la publication des réponses expédiées par la Ville de Québec au gouvernement au sujet du tramway, Marie-josée Savard a de nouveau été accusée par ses adversaires de manquer de leadership et de transparence.
Cet enjeu, soulevé lors du débat de jeudi soir, à l’université Laval, a encore été au coeur de la campagne électorale, hier.
En matinée, la cheffe d’équipe Savard a affirmé que le « processus » d’échange entre la Ville et le gouvernement suivait son cours et qu’aucune décision au sujet de l’insertion du tramway sur le boulevard René-lévesque ou du nombre d’arbres coupés ne serait prise avant le scrutin du 7 novembre.
« Si les réponses peuvent être transmises et diffusées, elles le seront. Je n’ai aucun souci pour ça. Même, allons-y si c’est possible », a-t-elle affirmé.
À cause de la campagne électorale, Mme Savard a toutefois ajouté qu’elle n’avait pas assisté aux deux dernières rencontres du comité directeur du tramway (dont elle est membre) et qu’elle ne connaissait pas les réponses transmises au gouvernement.
Hier, en fin d’après-midi, la Municipalité a encore renvoyé la balle au gouvernement Legault en réitérant « qu’au plan juridique l’information ne lui appartient plus et qu’il lui serait préjudiciable, selon le processus en place, de rendre ces informations publiques avant la publication du rapport ».
PAS CONVAINCUS
Les adversaires de Mme Savard se sont montrés insatisfaits des réponses. « C’est un manque flagrant et cruel de leadership. Un véritable leader ne se cache pas, ne fuit pas ! » s’est exclamé Bruno Marchand, chef de Québec Forte et Fière.
À Québec 21, Jean-françois Gosselin a laissé tomber que « les citoyens ont le droit de savoir. Les citoyens ont été bernés en 2017. On ne veut certainement pas rejouer dans ce vieux film ». Jackie Smith, candidate de Transition Québec, a soutenu que la publication ou non des documents par l’administration municipale constituerait « un vrai test de transparence pour Mme Savard ».
Pour Jean Rousseau, chef de Démocratie Québec, « le défi qu’on a avec Mme Savard est qu’elle ne semble pas très au courant de ce qui se passe dans son administration ».