Le Journal de Quebec

Un maire fait asphalter la rue jusque chez lui

- –Encollabor­ationavec Cédérickca­ron

GILLES CARPENTIER

Maire de SainteMari­e-madeleine (Montérégie)

Le maire de la paroisse de Sainte-marie-madeleine sur la Rive-sud de Montréal a plaidé coupable en mars dernier d’avoir agi de manière à favoriser ses intérêts personnels.

Il a lui-même admis devant la Commission municipale du Québec (CMQ) avoir commis « une erreur de rookie [débutant] ».

Les faits remontent à septembre 2018 alors que M. Carpentier, qui était maire depuis moins d’un an, a demandé à un entreprene­ur qui faisait des travaux de pavage d’étendre la zone de surfaçage jusqu’à son terrain situé à l’angle de deux rues.

« Le directeur de la voirie est venu me voir chez moi pour savoir si on ne devrait pas prolonger le surfaçage pour raccorder deux rues nouvelleme­nt asphaltées. Je pensais à faire économiser la municipali­té. Je croyais que je pouvais prendre cette décision, mais il aurait fallu qu’on vote une résolution au conseil. [...] Je n’en ai retiré aucun avantage », a témoigné le maire lors de son audience à la CMQ.

Moins d’un mois plus tard, il a remboursé 250 $ pour les travaux effectués.

DE BONNE FOI

Le tribunal a souligné dans son jugement que le maire Carpentier n’avait pas d’antécédent déontologi­que et qu’il était de bonne foi. Il a tout de même écopé de 45 jours de suspension pour ce manquement.

Quelques jours après avoir reçu sa sentence en mars 2021, Gilles Carpentier a fait l’objet d’une plainte pour harcèlemen­t psychologi­que, comme le rapportait Le Journal. On reprochait notamment au maire de s’ingérer dans les mandats du directeur général et de le rabrouer constammen­t de façon colérique.

La Paroisse a fait appel à une firme externe pour qu’elle enquête. Sa directrice générale nous a indiqué que l’enquête avait conclu qu’il n’y avait pas eu de harcèlemen­t psychologi­que.

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