Le Journal de Quebec

Un maire habitué aux tribunaux

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Maire de Saint-jean-sur-richelieu (Montérégie)

ALAIN LAPLANTE

Le maire de Saint-jean-sur-richelieu a connu un mandat pour le moins mouvementé.

En septembre 2018, 9 des 12 conseiller­s municipaux de la Ville ont demandé à la Commission municipale du Québec (CMQ) d’enquêter sur lui.

Après enquête, l’organisme est arrivé à la conclusion qu’une « véritable guerre de pouvoir s’est jouée » pendant plusieurs mois entre ce « groupe des neuf » et le comité exécutif, présidé par le maire Alain Laplante, au sujet de son chef de cabinet, Guy Grenier.

Au final, selon la juge administra­tive Sandra Bilodeau, le maire Laplante s’est placé en situation de conflit d’intérêts en contestant le renvoi de M. Grenier. Le maire aurait même « favorisé abusivemen­t les intérêts de Guy Grenier », selon la CMQ. Il aurait aussi utilisé les ressources de la Ville à des fins partisanes, avec la publicatio­n de deux communiqué­s de presse traitant de ce dossier.

Alain Laplante a finalement écopé d’une suspension de 95 jours. Il a contesté cette décision, mais a mordu la poussièree en Cour supérieure et a purgé sa suspension een mai

2020.

D’AUTRES RECO OURS

Au même mo ment, on apprenait qu ue trois hauts fonction nnaires de la Ville avaienta déposé des plp aintes de harcèlem ent psychologi­que contre le maire auprès de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Le maire Laplante a indiqué au Journal que les trois plaintes avaient été jumelées et qu’elles seront tranchées devant le Tribunal d’arbitrage du travail en novembre prochain.

La Ville de Saint-jean-sur-richelieu a également intenté une poursuite contre neuf partisans du maire Laplante en novembre 2020 pour que, entre autres choses, ces derniers cessent de communique­r avec des employés et des élus de la Ville et qu’ils s’abstiennen­t de publier des propos « diffamatoi­res » et « injurieux » à leur endroit sur les réseaux sociaux.

La Ville leur réclame solidairem­ent 540 000 $ en dommages. Le maire Laplante a répliqué de son côté avec deux requêtes, réclamant notamment de pouvoir agir dans cette poursuite à titre de « témoin ». Le dossier suit son cours devant la justice.

Enfin, le maire Laplante a été poursuivi par le promoteur immobilier Groupe Guy Samson, qui lui réclamait des dommages et intérêts de 2,5 millions $ pour des propos diffamatoi­res qu’il aurait tenustenus pendant la campagne électorale de 2017.

Cet autre reecours a mené à une autre bataille juuridique entre le maire Laplante et la Vville, au sujet des remboursem­ents ddes frais juridiques de l’élu.

Au final, la ppoursuite de Groupe Guy Samson a éété rejetée et le promoteur a dû remboourse­r les frais d’avocats du maire en plus de lui verser

5000 $ enn dommages punitifs.

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